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Qualité des eaux du barrage Sidi Mohamed Benabdallah : El Othmani fait la démonstration sur les lieux

© D.R

«L’eau a été l’une des grandes bases de santé publique dans notre pays. Que les citoyens sachent qu’ils sont entre de bonnes mains».

La station de traitement des eaux de Bouregreg approvisionne plus de 7 millions de citoyens, soit un cinquième des Marocains, en eau potable. Ces chiffres sont précisés, mercredi à Rabat, par Saâd Eddine El Othmani lors de la visite d’information aux installations de production d’eau potable à partir du barrage Sidi Mohamed Benabdallah. Une eau dont la salubrité a récemment fait couler beaucoup d’encre, créé une polémique et fait l’objet de «doutes, voire de rumeurs» que le chef de gouvernement veut dissiper.

El Othmani persiste  et signe

«Chez moi, je ne prends que l’eau du robinet», indique-t-il. Le chef de gouvernement s’adresse également à la secrétaire d’Etat chargée de l’eau et celle du développement durable pour confirmer que celles-ci la consomment à leur tour. Et c’était à Nezha El Ouafi de lui répondre : «Je peux la boire tout de suite !». Il donne aussi l’exemple  d’autres ministres qui consomment cette eau. M. El Othmani ne manque pas de rappeler, par l’occasion, que la station de traitement des eaux de Bouregreg est la plus grande dans le pays. Elle est aussi la 1ère à voir le jour en 1969. Cela fait donc environ 50 ans que cette station est activée. «Tout au long de ces années, elle accomplit un travail à la hauteur», enchaîne-t-il. Dans ce sens, il évoque le travail de fourmi accompli, jour et nuit, par les cadres et experts marocains ainsi que les différents intervenants qui œuvrent dans les coulisses pour le traitement de l’eau dans cette station. Le tout sur fond de contrôle. «Nous n’avons jamais eu de problème grave de santé suite à la consommation de l’eau potable. L’eau a d’ailleurs été l’une des grandes bases de santé publique dans notre pays. Que les citoyens sachent qu’ils sont entre de bonnes mains», ajoute M. El Othmani.

Des analyses conformes aux standards de l’OMS

De plus, cette station est, selon ses dires, dotée d’un laboratoire. «C’est une fierté pour notre pays», avance-t-il en prenant appui sur les propos du directeur général de l’ONEE par intérim, Abderrahim El Hafidi. Ce laboratoire veille, comme le précise le chef de gouvernement, à faire les analyses des eaux dans toutes les stations et les différentes étapes pour assurer la qualité de l’eau potable. M. El Othmani indique également que ces analyses sont faites conformément aux standards internationaux de qualité recommandés par l’OMS. Cela, en coordination avec le ministère de la santé. «Dans cette station, il est interdit d’introduire de l’eau minérale. D’ailleurs les experts de la station consomment l’eau du robinet qu’ils traitent. C’est une décision prise par l’Office», ajoute le chef de gouvernement.

Afilal : On ne badine pas avec la santé des citoyens !

Egalement de la partie, la secrétaire d’Etat chargée de l’eau précise que les équipements de la station font l’objet d’un système de contrôle et de sécurité pointu. «La qualité des eaux distribuées au départ du barrage Sidi Mohamed Benabdallah est conforme aux standards nationaux et ceux de l’OMS», déclare Charafat Afilal. Elle indique que les étapes suivies, depuis la station de traitement au consommateur, sont assez compliquées et minutieuses. Ces étapes font l’objet de contrôle par le laboratoire central considéré «une référence» au niveau national en termes d’analyses précises. Ce laboratoire, doté des équipements les plus modernes en termes de technicité et de compétences, subit de plus une surveillance régulière. Elle rappelle également que 87 laboratoires régionaux veillent sur le contrôle de la qualité des eaux. «Nous pouvons être laxistes par rapport à certaines choses sauf la santé des citoyens et la qualité des eaux approvisionnées à partir de ce barrage aux habitants. L’eau n’a d’ailleurs subi aucun changement. Donc consommez-la sans aucune crainte !», enchaîne-t-elle.

Une pensée pour les citoyens dans les zones enneigées

Le chef de gouvernement a saisi son passage pour s’exprimer sur les zones enneigées. Certaines n’ont pas, selon ses dires, connu ces chutes depuis 40 ans, soit dans les années 70. «Il y a des citoyens, des douars et notamment des nomades qui souffrent», reconnaît-il. M. El Othmani indique, dans ce sens, être en contact continu avec les ministres de l’intérieur et de l’équipement. Celui-ci s’est, d’après le chef de gouvernement, déplacé mardi à Midelt pour examiner la situation avec les autorités locales et les intervenants afin de prendre les mesures urgentes destinées à appuyer les équipes sur place. Mercredi, le ministre de l’équipement est parti à Marrakech avant de se déplacer à Tizi N’tichka. «Il prendra connaissance de l’état d’autres zones», enchaîne M. El Othmani en s’exprimant sur le grand intérêt accordé à ces zones. Il pense également aux agents qui déblaient la neige et transportent les produits alimentaires aux zones enclavées. Ceux-ci souffrent à leur tour selon le chef de gouvernement. «Il arrive que certains agents aient des accidents», ajoute-t-il. Il rappelle que mardi dernier un agent s’est cassé un membre et un autre est en coma à l’hôpital de Fès. «Nous entreprendrons toutes les interventions en cas de nécessité», conclut-il.

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Processus de distribution des eaux 

Pour sa part, M. El Hafidi, DG de l’ONEE par intérim, indique que cette station produit également de l’eau dans l’ensemble des coins du pays. Il s’est arrêté sur le processus de distribution des eaux à Rabat et régions. Ainsi, les eaux brutes sont transportées du barrage via un tunnel pour être traitées en premier lieu par le chlore avant d’atteindre la station de pompage et celle de traitement.

Celle-ci est d’une capacité de 9m2/s, soit 9.000 litres par seconde qui approvisionne le littoral atlantique de Salé à Casablanca. «Près du barrage, il y a une station «Oum Azza» en fin de réalisation. Cet équipement, qui sera livré dans environ deux mois, a une capacité de traitement de 5m2/s pour accroître le traitement des eaux potables», explique-t-il. Quant au centre de contrôle du réseau, il permet de faire le suivi de la distribution et du traitement de manière automatique avec un contrôle de la qualité sur toutes les étapes.

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