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Raky Talla Diarra : «Le partenariat entre le Maghreb et le Sahel est très ancien»

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Raky Talla Diarra Ancienne ministre au Mali et vice- présidente du Conseil national de la transition (CNT)

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Raky Talla Diarra parle dans cet entretien du modèle de partenariat dans la région du Maghreb et du modèle marocain de coopération Sud-Sud.

ALM : Vous avez évoqué l’expérience du Maroc comme source d’inspiration en matière de coopération Sud-Sud, lors du colloque inaugural du 42ème Moussem d’Asilah sur la région du Maghreb et du Sahel. Comment expliquez-vous cela ?

Raky Talla Diarra : Le modèle marocain continue d’impressionner et d’inspirer d’autres pays, et ce sous le leadership clairvoyant de SM le Roi Mohammed VI, qui a rendu ce concept de partenariat avec les autres pays du Sahara et du Sahel très concret. Ce partenariat porte sur la coopération dans plusieurs domaines, notamment dans la gouvernance, l’agriculture, la promotion du capital humain, et même dans la formation des ressources humaines dans le cadre de la lutte contre l’extrémisme islamiste. Ainsi, il a permis la formation des imams dans certains pays, dont le Mali mon pays. Le Maroc a fait preuve de leadership sur la question des migrations et nous nous en sommes imprégnés pour maîtriser les flux migratoires. Il faut également saluer le leadership du Maroc dans le cadre de la coopération Sud-Sud pour l’application et la mise en œuvre des réformes concernant la transformation de nos États africains.

Comment définir l’évolution du système des partenariats entre le Maghreb et le Sahel ?

Je venais de dire dans mon intervention que le partenariat entre les pays du Maghreb et ceux du Sahel existait et il est très ancien. Mais compte tenu de nouvelles donnes telles que les défis sécuritaires, environnementaux ainsi que ceux liés aux objectifs de développement durable au niveau de l’Afrique, il nous faut d’abord évaluer et analyser ce partenariat. Car on a pu constater que celui-ci donne des résultats assez probants. Il faut aller vers un nouveau partenariat, explorer d’autres pistes en fonction des nouvelles priorités.

Quel est le moyen pour construire une véritable coopération entre le Maghreb et le Sahel ?

A mon avis nous devons chercher à réaménager nos priorités en matière de développement, mais surtout sur les questions sécuritaires et environnementales dans la lutte pour la survie. Il faut penser vraiment à bâtir une nouvelle vision pour notre continent africain et multiplier les espaces d’échanges et de dialogue avec tous les pays du Maghreb, du Sahel et de toute l’Afrique s’il le faut. Car nous avons constaté que la question sécuritaire ne se limite pas au Sahel, mais elle s’étend à d’autres pays d’Afrique. L’exemple du Mozambique, qui vient d’être sévèrement attaqué tout récemment. Nous sommes face à une guerre asymétrique, qui interpelle et fait inclure toute la population.

Est-il nécessaire de faire intervenir toutes les composantes pour atteindre les objectifs et priorités du continent ?

Les jeunes et les femmes constituent plus de la moitié de la population, quel que soit le pays et son niveau de développement. Prenons le cas d’Ouganda, où les femmes sont nombreuses à occuper les postes de responsabilité. Aucune politique et aucun programme ne peuvent exclure les jeunes et les femmes, qui produisent les meilleures forces vives et d’où l’importance du dividende démographique.

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