Le Maroc se positionne à la 11ème place pour les compétences numériques.
Classement : Selon le dernier rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), le Maroc se classe au 67e rang mondial sur 170 économies en termes d’innovation et de technologie. En Afrique, le Maroc arrive à la seconde position et à la 5ème place dans le monde arabe. Les détails.
La Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a publié son rapport sur la technologie et l’innovation 2025. Selon le rapport, le Maroc se classe au 67e rang mondial sur 170 économies évaluées avec un score de 0,56. Il occupe le même rang qu’en 2022. Le Royaume se positionne dans le groupe « moyen supérieur». Selon le document, le Maroc occupe la 88ème place dans le domaine des technologies de l’information et de la communication (TIC).
Le Royaume se positionne à la 11ème place pour les compétences numériques, à la 42 ème position en recherche et développement, 58ème dans l’industrie et à la 33 ème place en finance. Dans le monde arabe, le Maroc arrive à la 5ème position derrière les Emirats Arabes Unis (35ème mondial), l’Arabie Saoudite (50ème), le Koweït (56ème ) et Bahreïn (65ème). En Afrique, le Maroc arrive à la seconde position après l’Afrique du Sud, qui occupe la 52ème dans le classement mondial. Pour ce qui est des pays du Maghreb, le Maroc arrive en tête devant la Tunisie (75ème mondial), la Libye (90ème), l’Algérie (103ème) et la Mauritanie (146ème). Par ailleurs, le rapport de la Cnuced signale que le Maroc fait partie des économies ayant la croissance la plus rapide en nombre de développeurs avec une augmentation de 35% du nombre de programmeurs.
Parmi ces pays, le Maroc arrive au 7ème rang mondial derrière le Nigeria, le Ghana, le Kenya, Singapour, l’Inde et Hong Kong. Au niveau mondial, les États-Unis arrivent en tête du classement avec un score de 1. Viennent ensuite la Suède (2e), le Royaume-Uni (3e), les Pays-Bas (4e), Singapour (5e), la Suisse (6e), la Corée du Sud (7e), l’Allemagne (8e), l’Irlande (9e) et la France (10 e). En bas du classement, on retrouve le Tchad ( 167 e), le Burundi (168e), le Soudan du Sud (169 e) et Sierra Leone (170e). Selon la Cnuced, l’intelligence artificielle (IA) devrait atteindre une valeur marchande de 4.800 milliards de dollars d’ici 2033, devenant ainsi une force majeure de la transformation numérique. Cependant, l’accès aux infrastructures et à l’expertise en matière d’IA reste concentré dans quelques économies. Seules 100 entreprises, principalement aux États-Unis et en Chine, représentent 40 % des dépenses mondiales en R&D des entreprises.
Par ailleurs, la Cnuced alerte sur le fait que l’IA pourrait avoir un impact sur 40 % des emplois dans le monde, offrant des gains de productivité mais suscitant également des inquiétudes quant à l’automatisation et aux pertes d’emplois. «Les avantages de l’automatisation induite par l’IA favorisent souvent le capital au détriment du travail, ce qui pourrait accroître les inégalités et réduire l’avantage concurrentiel de la main-d’œuvre à bas coût dans les économies en développement», note la Cnuced. Cependant, l’IA ne se limite pas à remplacer des emplois : elle peut également créer de nouvelles industries et autonomiser les travailleurs.
Il est essentiel d’investir dans la reconversion, le perfectionnement et l’adaptation de la main-d’œuvre pour que l’IA améliore les possibilités d’emploi au lieu de les éliminer. Le rapport sur la technologie et l’innovation 2025 appelle à une gouvernance de l’IA plus inclusive, centrée sur l’humain, et plaide pour une coopération plus inclusive afin d’aligner l’IA sur les objectifs de développement et d’en garantir les bénéfices pour tous. Ainsi, une coopération internationale renforcée peut faire de l’IA un levier de progrès partagé plutôt qu’un facteur de divisions accrues.