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Rapport de l’OICS: Le défi des nouvelles substances psychoactives

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L’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) se félicite de la régression de la superficie cultivée de cannabis estimée à 40.000 hectares pour l’heure, mais incite «à continuer sur cette voie de régression».


«Il est sûr que les drogues classiques vont laisser, dans l’avenir, la place aux substances psychoactives dont on ne maîtrise pas les actifs, les effets et la prise en charge». La vision prémonitoire proclamée, mercredi à Rabat, par le professeur Jallal Toufiq en présentant le rapport 2015 de l’OICS est réaliste et judicieuse. Un intérêt particulier accordé à cette vision serait d’un bon apport afin de mieux cerner la circulation de ces substances.

Pour l’heure, ces nouvelles substances psychoactives constituent un défi comme l’estime le membre de l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS). «Déjà, les techniques de prévention sont ignorées par la société civile marocaine», enchaîne Dr. Toufiq, également directeur du Centre national de traitement, de prévention et de recherche en addictions, directeur de l’hôpital Ar-Razi de Salé et professeur de psychiatrie à la Faculté de médecine de Rabat.

A propos du rapport 2015 de l’OICS, dont les résultats ont été tout récemment détaillés par ALM, Pr. Toufiq estime qu’il comporte un certain nombre de nouveautés. «C’est pour la première fois qu’un tel rapport intègre les droits humains et le bien-être, notamment dans son chapitre I», précise-t-il en mettant l’accent sur la disproportionnalité de la peine pour l’usager de drogue, qui continue à être puni sévèrement.

En ce qui concerne le débat autour du cannabis au Maroc, qui se trouve sur la voie de trafic de l’héroïne et la disponibilité du cannabis, Dr Toufiq précise que «le pays est pour la légalisation du cannabis pour usage médical et industriel». Le membre de l’OICS, qui rappelle que cet organe se félicite de la régression de la superficie cultivée de cannabis estimée à 40.000 hectares pour l’heure, incite, à son tour, «à continuer sur cette voie de régression». Pour rappel, le Maroc se penche actuellement avec l’OMS sur l’élaboration d’une stratégie de coopération sectorielle pour la période 2016-2021.

Ceci étant, le rapport 2015 de l’OICS est publié à un moment opportun eu égard à la coopération internationale en matière de contrôle des drogues. Ainsi, il est lancé à quelques semaines seulement de la session extraordinaire de l’Assemblée générale concernant le problème mondial de la drogue prévue pour avril 2016. Dans l’ensemble, ce rapport se focalise sur le fonctionnement du système international de contrôle des drogues. Comme il propose une analyse de l’évolution de la situation mondiale en matière de drogues et les difficultés récemment observées.

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