Société

Regards croisés sur la reconstruction après le séisme d’Al Haouz et régions

© D.R

10ème conférence autour du parasismique à Marrakech

Les réflexions autour de la reconstruction après le séisme d’Al Haouz se poursuivent. Jeudi à Marrakech, le débat a été lancé lors de la 10ème conférence autour du parasismique initiée par l’entreprise marocaine Robobat et l’agence Urbacom ainsi que d’autres partenaires.

«Cet événement est une plateforme d’action vers un Maroc plus sûr et résilient ». Ainsi s’exprimait, après lecture de versets coraniques, le CEO de Robobat Maroc, Soufiane Smaili, à propos de cette rencontre marquée notamment par la participation d’experts dont des urbanistes entre autres qui livrent également leurs regards sur l’impact du séisme.

Faiblesse relative de conséquences
Cette catastrophe a, de l’avis du Pr Darius Amir-Mazaheri, dont l’allocution a été lue par M. Smaili pour intervention chirurgicale, «une faiblesse relative de conséquences ». Dans ce sens, il compare l’impact de ce fait à Al Haouz et régions par rapport à d’autres grandes agglomérations. Le tout en révélant «une priorité régionale à définir». Celle de la «disposition d’urgence pour auto-constructions». De son côté, Victor Davidovici, conseiller français en ingénierie sismique et coordinateur des activités nucléaires, fait une présentation illustrée de démarches entreprises dans d’autres pays suite à de telles catastrophes.

Une expertise de l’Hexagone
Pour commencer, l’expert remonte au séisme d’Agadir en 1960 en rappelant, avec images, ses effets sur les différentes habitations. Après quoi, il se déplace, par photos, en Iran notamment à Bam où un séisme a eu lieu en 2003. Quant au Népal, touché également par la même catastrophe en 2015, M. Davidovici révèle la nature des constructions sur place : «Les temples comme les maisons traditionnelles sont construits pour la plupart en briques cuites et mortier de boue avec une structure en bois et une embase en pierre pour les soubassements des temples». Par la même occasion, il évoque son voyage d’étude en 2013 pour témoigner de la vunérabilité sismique des monuments historiques en Italie.

Entre-temps, il donne l’exemple de l’Aquila dont les «travaux de mise en sécurité sont de 3.615.448 euros». Et ce n’est pas tout ! Il remonte à 1922 à Haiti en montrant l’état du palais national de cette république après un fait pareil. Concernant le tremblement de terre de Marrakech et régions, cet expert, connu pour apporter des perspectives novatrices et des solutions pour renforcer la résilience des structures face aux séismes, prend le cas de la mosquée de la ville ocre pour «très intéressant ». Quant à la construction, elle est censée être « bonne et conforme à la zone sismique tout en se demandant si le bon choix a été fait». Le tout en mettant en avant le rôle important, entre autres, du «tirant» (élément servant à renforcer, contre-venter ou consolider la structure d’un bâtiment existant, et qui peut être intégré dès la construction initiale). 0utre cette rencontre, d’autres ont été organisées sur le même sujet dès 2004.

Cela étant, des stands ont été organisés dans le cadre de cet événement dans la ville ocre. Ceux-ci sont organisés entre autres par Ciments du Maroc et Maghreb Steel. L’occasion pour eux de révéler leur expérience en la matière outre leur domaine de compétence. Pour rappel, le Pr Jalil Wolfgang prend à son tour part à cet événement pour présenter entre autres le «nouveau code EC8.1 bâtiments de seconde génération et renforcement du bâti ancien». L’occasion pour lui également de présenter le code EC8.3 pour le renforcement du bâti existant en donnant des exemples de la méthode des poussées progressives «push over». De quoi s’inspirer…

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