Société

Religion : Le Compagnon du Prophète, Sa`d Ibn Abî Waqqâs

Sa`d Ibn Abî Waqqâs vient d’un milieu riche et noble. Très attaché à ses parents, il affectionne particulièrement sa mère. Il passe une grande partie de son temps à fabriquer et réparer des arcs et des flèches ainsi qu’à s’entraîner au tir à l’arc comme s’il préparait une rencontre importante. Il est reconnu comme étant sérieux et intelligent. La religion et le mode de vie des Arabes ne le satisfont pas. Il estime que leurs croyances sont corrompues et leurs pratiques déplaisantes.
Un matin, le grand Abû Bakr vint à lui et lui parla de façon douce. Il expliqua que Muhammad Ibn Abdullah, le fils de sa défunte cousine Aminah bint Wahb, avait reçu des révélations et était le Messager de la religion et de la vérité. Abû Bakr l’emmena alors jusqu’à Muhammad (Paix et Bénédiction de Dieu sur lui) dans une des vallées de La Mecque. En cette fin d’après-midi, le Prophète (Paix et Bénédiction de Dieu sur lui) venait à peine d’effectuer la prière de Al-`Asr. Sa`d , excité et ravi, répondit volontiers à l’invitation à la vérité et à la religion du Dieu unique. Il était très heureux d’être l’un des premiers à répondre à l’appel de l’islam. Le Prophète (Paix et Bénédiction de Dieu sur lui) fut également très satisfait de la conversion de Sa`d car il voyait en lui des signes d’excellence. Peut-être d’autres jeunes Mecquois allaient-ils suivre son exemple. Sa`d Ibn Abî Waqqâs était l’oncle maternel du Prophète (Paix et Bénédiction de Dieu sur lui) puisqu’il appartenait aux Bani Zuhrah, le clan d’Aminah bint Wahb, la mère du Prophète (Paix et Bénédiction de Dieu sur lui). De ce fait, on fait quelques fois référence à lui en tant que Sa`d des Zuhrah, pour le distinguer de ceux qui portaient le même prénom – Sa`d . Au commencement de l’islam, les Musulmans étaient soucieux de ne pas éveiller les soupçons des Qurayshites. Ils partaient souvent en groupes vers les vallons en dehors de La Mecque où ils pouvaient prier sans être vus, mais un jour, un groupe d’idolâtres vint vers eux alors qu’ils priaient et les interrompit pour les tourner en ridicule.
Les Musulmans ne purent rester passifs face à cette indignation et en vinrent aux mains. Sa`d Ibn Abî Waqqâs frappa un des mécréants avec une mâchoire de chameau et le blessa. Ce fut la première goutte de sang versée au court d’un conflit entre l’islam et les mécréants – un conflit qui allait plus tard s’intensifier et éprouver les musulmans dans leur patience et leur courage. Après cet incident, le Prophète (Paix et Bénédiction de Dieu sur lui) invita néanmoins ses compagnons à être patients et endurants car c’était un commandement divin :
 » Et endure ce qu’ils disent ; et écarte-toi d’eux d’une façon convenable. Et laisse-moi avec ceux qui crient au mensonge et qui vivent dans l’aisance ; et accorde-leur un court répit.  » (sourate 71, Al Muzzammil, versets 10 -11). Les Musulmans n’eurent la permission de se battre qu’une dizaine d’années plus tard. Sa`d Ibn Abî Waqqâs allait alors jouer un grand rôle dans plusieurs affrontements du temps du Prophète (Paix et Bénédiction de Dieu sur lui) et après sa mort. Il combattit à Badr avec son petit frère Umayr. Sa`d retourna à Médine sans Umayr, tombé en martyr avec treize autres Musulmans durant la bataille. Sa`d eut, plus tard, le bonheur d’avoir d’autres enfants. Il fut également nommé commandant en chef de la puissante armée musulmane que `Omar envoya pour contrer les Perses à Qadisiyyah. Cette bataille de Qadisiyyah fut l’une des batailles décisives de l’Histoire. Elle fut fatale à l’Empire sassanide tout comme la bataille de Yarmûk le fut pour l’Empire byzantin à l’est. Deux ans plus tard, Sa`d mena la prise de la capitale sassanide. Il avait alors recouvré la santé. La prise de Ctésiphon se fit après une brillante traversée du Tigre alors en pleine crue. Sa`d vécut jusqu’à l’âge de quatre-vingts ans. Il disposait d’une grande influence ainsi que d’une grande richesse mais, quand l’heure de la mort approcha en l’an 54 de l’Hégire, il demanda à son fils d’ouvrir une boîte dans laquelle il avait gardé une longue jubbah en laine et dit :  » Enveloppe-moi dedans. Je portais cette jubbah le jour où j’ai rencontré les mécréants à Badr et c’est ainsi que je veux rencontrer Dieu Le Tout Puissant.  »

Traduit de « Companions of The Prophet » ,
Vol.1, écrit par Abdul Wâhid Hâmid.

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