En avril dernier, Moussaoui, 37 ans, contre l’avis de ses avocats, avait décidé de plaider coupable des six chefs d’inculpation portés contre lui. Lundi, 500 jurés potentiels se sont présentés au tribunal d’Alexandrie pour remplir un questionnaire de 50 pages qui comporte, en plus de renseignements personnels, des questions sur le terrorisme, Al Qaïda et les événements du 11 septembre.
La juge fédérale, Leonie Brinkema a décidé que cette première phase de sélection, qui permettra de retenir 12 jurés et six suppléants, prendrait un mois, un délai exceptionnellement long. La désignation officielle du jury et les premières auditions sont prévues le 6 mars.
Pour la magistrate, il est essentiel qu’un jury impartial soit constitué pour juger ce dossier hautement sensible et médiatisé, dans ce tribunal d’une banlieue chic de Washington, à quelques kilomètres seulement du Pentagone, l’une des cibles des attentats du 11 septembre.
A sa demande, les jurés resteront anonymes et aucune photo, aucun dessin ne seront autorisés dans l’enceinte du tribunal.
Le procès de Zacarias Moussaoui se déroulera en deux étapes. La première visera à déterminer si Moussaoui, qui prenait des cours de pilotage et a été arrêté le 16 août 2001 dans le Minnesota en raison de la péremption de son visa, a sciemment caché au FBI qu’il était au courant des projets d’attentats.
Si la Cour conclut qu’il a menti aux enquêteurs, il s’agira de dire s’il doit être condamné à la peine capitale ou bien à la prison à vie.
Zacarias Moussaoui a été inculpé en décembre 2001 pour son implication présumée dans le complot qui avait conduit aux attentats du 11 septembre contre les tours jumelles du World Trade Center à New York et contre le Pentagone à Washington.