Les chercheurs et nationalistes qui ont pris part aux travaux du colloque sur la résistance au Maghreb sont revenus en détails sur la contribution de ces franges de la société à l’émergence et à l’activité de la résistance qui a abouti à l’indépendance des pays maghrébins.
Mehdi Bennouna, l’un des pionniers du mouvement national marocain et figure emblématique, a rappelé le grand soutien de la presse égyptienne à « l’association de la défense du Maroc en Machrek » en particulier et aux mouvements de résistance au Maghreb en général.
La journaliste algérienne Zineb El Mili Jadri a pour sa part traité du rôle de la femme dans la mouvance de résistance dans les pays du Maghreb, en s’arrêtant sur la survivance dans la chanson populaire algérienne des symboles maghrébins de cette époque. Elle a particulièrement évoqué l’esprit de sacrifice, de résistance et de militantisme dont la femme algérienne a fait preuve dans la lutte contre toutes les formes d’occupation.
L’historien Taher Karfaâ, professeur à l’université de Tripoli a quant à lui levé le voile sur la participation de la classe ouvrière et l’implication active et engagée des mouvements syndicaux à l’échelle maghrébine dans l’action politique et la lutte pour l’indépendance, mettant en relief la coordination et la coopération entre les leaders de ces mouvements.
Le volet des actions communes des peuples de la région a été abordé à travers le témoignage de la résistante algérienne Meriem Belmayhoub, qui a rappelé les moments forts et décisifs de la guerre de libération et les actions communes des peuples de la région. Elle est également revenue sur le rôle de certaines figures du mouvement national marocain à cette époque et exhorté tous les opérateurs du Maghreb à faire fi des divergences du passé et à aller de l’avant dans la construction de l’édifice maghrébin.
Enfin, Hossein Ait Ahmed, figure connue de la résistance maghrébine, a appelé dans un message adressé aux organisateurs, à l’instauration d’une citoyenneté maghrébine sur des fondements politiques clairs en vue de faire face aux méfaits du « présumé du nouvel ordre mondial ».