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Ressources humaines, infrastructures, équipements… Les derniers indicateurs de la santé chiffrés

© D.R

Les données du ministère de la santé font état de 2.178 établissements de soins de santé primaire dans le public, à savoir 869 centres de santé urbains et 1.309 centres de santé ruraux.

Offre de soins: Le ministère de la santé et de la protection sociale vient de publier une nouvelle carte sanitaire qui montre que le système de santé fait toujours face à une grande pénurie de professionnels de santé. Le Maroc compte au total 28.892 médecins dans le public et le privé en 2022 contre 27.881 en 2021.

La nouvelle carte sanitaire qui détaille l’offre de soins durant l’année 2022 révèle que le corps médical dans le public s’élève à 14.359 dont 3.569 généralistes, 10.193 spécialistes, 414 dentistes et 183 pharmaciens. On note un léger mieux par rapport à l’année 2021 où les médecins étaient au nombre de 13.682 (3.494 généralistes, 9.402 spécialistes, 596 dentistes et 190 pharmaciens). Dans le secteur privé, on dénombre un total de 14.533 médecins, à savoir 5.472 médecins généralistes et 9.061 médecins spécialistes. En 2021, leur nombre était de 14.199 (5.414 médecins généralistes et 8.785 médecins spécialistes). Ainsi, le Maroc compte au total 28.892 médecins dans le public et le privé en 2022 contre 27.881 en 2021. Pour une population estimée à 37 millions d’habitants, le ratio est de 7,8 médecins pour 10.000 habitants alors que le standard de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est de 15,3 médecins pour 10.000 habitants. Pour sa part, le corps paramédical dans le public se chiffre à 37.376 dont 16.221 infirmiers polyvalents et 6.216 sages-femmes. En 2021, leur nombre était de 35.789.

Seulement 17 chirurgiens cancérologues et 2 gériatres dans le public

La répartition par région montre que les professionnels de santé médicaux dans le secteur public sont concentrés essentiellement dans la région de Casablanca-Settat où leur nombre s’établit à 3.400. Viennent ensuite les régions de Fès-Meknès (2.297), Marrakech-Safi (2.174), Rabat-Salé-Kénitra (1.900), Tanger-Tétouan-Al Hoceima (1.582), l’Oriental (1.166), Béni Mellal-Khénifra (562) et Souss-Massa (527). Les médecins sont beaucoup moins présents dans les autres régions : Drâa-Tafilalet (330), Laâyoune-Sakia El Hamra (184), Guelmim-Oued Noun (165) et Dakhla-Oued Eddahab (72). Par ailleurs, la nouvelle carte sanitaire du ministère de la santé montre un manque crucial de médecins spécialistes dans le public. En effet, en 2022, le pays ne compte que 634 pédiatres dans le public, 611 gynécologues, 567 radiologues, 565 anesthésistes-réanimateurs, 462 traumatologues, 458 chirurgiens, 450 ophtalmologues, 428 cardiologues, 414 chirurgiens dentaires, 355 gastro-entérologues, 315 néphrologues, 284 chirurgiens pédiatres, 272 pneumologues, 269 psychiatres, 256 dermatologues, 243 radiothérapeutes, 242 urologues, 213 oncologues et 208 rhumatologues. Dans certaines spécialités, ils sont très peu nombreux. C’est notamment le cas de la neurochirurgie où figurent seulement 200 médecins, 179 médecins internes, la chirurgie cardiovasculaire (93 médecins), hématologie (82), pédopsychiatrie (59), réanimation médicale (56), médecine nucléaire (54), médecine légale (32), génétique (30), immunologie (25), chirurgie cancérologique (17), anatomie (5). Il est à noter que le Maroc ne compte que 2 gériatres et 2 médecins en biophysique dans le public.

Le corps médical dans le public s’élève à 14.359 en 2022. (D.R)

159 hôpitaux avec une capacité de 25.889 lits

S’agissant des infrastructures publiques, les données du ministère de la santé font état de 2.178 établissements de soins de santé primaire dans le public, à savoir 869 centres de santé urbains et 1.309 centres de santé ruraux. Pour ce qui est des établissements hospitaliers, on relève 159 hôpitaux à travers tout le pays avec une capacité de 25.889 lits. Le Maroc ne compte que 11 hôpitaux psychiatriques avec une capacité de 1.512 lits. Il est aussi important de mentionner qu’il n’existe que 131 centres d’hémodialyse pour les malades dans le public avec un nombre total de 2.739 appareils de dialyse. Au manque d’infrastructure s’ajoute un manque de matériel, notamment au niveau des équipements biomédicaux et des installations de haute technologie. Dans le public, 123 unités de mammographie, 26 IRM, 139 scanographes, 113 échodopplers 4 D, installation radiologique pour examens standards (339), 25 unités de radiologie panoramique, ostéodensitométrie (13), 1 TEP-San (Tonographie à émission de position couplé à un scanner).

Privé : Près de 11.000 médecins concentrés dans deux régions

La majorité des médecins du privé est concentrée dans 4 régions, à savoir Casablanca-Settat (5.192), Rabat-Salé-Kénitra (2.990), Marrakech-Safi (1.459) et Fès-Meknès (1.303). Dans les détails, Casablanca-Anfa compte 1.858 médecins, Rabat (1.363), Marrakech (941) et Fès (691). Pour ce qui est des autres régions, on relève 1.270 médecins dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Souss-Massa (753), Oriental (687), Béni Mellal-Khénifra (521), Drâa-Tafilalet (189), Laayoune-Sakia El Hamra (100), Guelmim-Oued Noun (48) et Dakhla-Oued Eddahab (21).
Pour ce qui est des infrastructures, on dénombre 408 cliniques en 2022 avec une capacité de 14.559 lits. La région de Casablanca-Settat concentre à elle seule 126 cliniques, Rabat-Salé-Kénitra (66 cliniques), Marrakech-Safi (47), Fès-Meknès (44), Tanger-Tétouan-Al Hoceima (41), Béni Mellal-Khénifra (28), l’Oriental (25), Souss-Massa (25), Draâ-Tafilalet (4), Guelmim-Oued Noun (1) et Laâyoune-Sakia El Hamra (1).
Il est aussi à signaler que les cabinets de consultation médicale dans le privé sont au nombre de 12.240. Le privé compte également 320 cabinets de radiologie, 667 cabinets de laboratoire, 4.460 cabinets de chirurgie dentaire, 963 centres de kinésithérapie, 241 centres d’hémodialyse, et 9.776 officines.

Carte sanitaire – Situation de l’offre de soins de santé en 2022.

C’est le titre de la boite

24 professionnels de santé pour 10.000 habitants en 2025

Pénurie.

Le Maroc fait face depuis plusieurs années à une pénurie de médecins qui s’aggrave chaque année avec le départ massif des médecins à l’étranger. Selon les chiffres officiels, environ 700 des 1.400 formés annuellement dans les facultés de médecine quittent le Maroc pour s’installer en Europe et au Canada.

Pour remédier à cette situation, une convention-cadre, dotée d’une enveloppe budgétaire de 3 milliards DH, avait été signée le 25 juillet 2022 entre les ministres de la santé et de l’enseignement supérieur et le ministre délégué au budget.

Celle-ci prévoit l’augmentation du nombre des professionnels de santé à 68.000 en 2022 et à plus de 90.000 à l’horizon 2025. Il est prévu également d’atteindre le seuil de 24 professionnels de la santé pour 10.000 habitants en 2025, puis de 45 à l’horizon 2030. Avec la généralisation de la couverture médicale, une refonte profonde du système de santé est primordiale. Celle-ci doit porter sur l’amélioration de l’offre de soins, la mise en place d’une politique innovante et incitative en matière de ressources humaines. Rappelons que le Maroc a besoin de 32.522 médecins et 65.000 infirmiers alors que seulement 1.200 nouveaux médecins obtiennent chaque année leurs diplômes.

Réforme

Création de 450 centres de santé

Le ministre de la santé et de la protection sociale, Khalid Ait Taleb, avait annoncé lors d’une réunion tenue en avril dernier consacrée au suivi de la mise en œuvre du chantier de réforme du système de santé , l’achèvement prochain de la première tranche du programme de mise à niveau des centres de santé, portant sur 450 centres. «Les Centres hospitaliers universitaires (CHU) sont en cours de réhabilitation et de nouveaux centres vont être créés, notamment au niveau des régions Drâa-Tafilalet, Guelmim-Oued Noun et Béni Mellal-Khénifra», a indiqué M. Ait Taleb.

Démarrage des études dans trois nouvelles facultés de médecine

Les études dans les facultés de médecine et de pharmacie d’Errachidia, Beni Mellal et Guelmim débuteront dès la prochaine rentrée universitaire, avait annoncé le ministre de l’enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui. La plupart des étudiants qui intégreront ces facultés devront entamer leurs tâches, après l’obtention de leurs diplômes, dans les hôpitaux relevant de leurs territoires, a t-il souligné.

Mise en place des Groupements sanitaires territoriaux

La période 2022-2025 connaîtra la nouvelle refonte du système de santé avec la mise en place des Groupements sanitaires territoriaux (GST). Ces entités bénéficient du statut d’établissement public autonome. Ces établissements regrouperont l’offre de soins hospitaliers et ambulatoires sous le même organe de gouvernance au niveau de chaque région.

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