Société

Retrouvailles maghrébines à Tunis

En marge du sommet 5+5 qui se tiendra à Tunis du 5 au 6 décembre prochains, il est prévu que SM le Roi Mohammed VI rencontre le Président algérien, Abdelaziz Bouteflika. Le but de cette entrevue est de réactiver les instances de l’Union du Maghreb Arabe (UMA), gelées depuis une dizaine d’années, à cause de l’entêtement algérien à vouloir soutenir coûte que coûte les mercenaires du polisario. Cette rencontre n’est pas la première du genre. S.M. le Roi Mohamed VI et Abdelaziz Bouteflika se sont rencontrés pour la première fois en juillet 1999, lors des obsèques de feu Hassan II à Rabat, mais n’ont jamais eu l’occasion de s’asseoir autour d’une même table, la dernière réunion du conseil de la présidence de l’UMA remontant à 1994, bien avant leur accession au pouvoir. La dernière rencontre entre le Souverain et Bouteflika s’ést déroulée à New York, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU en septembre dernier. L’intégration maghrébine est un souhait des populations de cette région, certes, mais également des grandes puissances, l’Europe et les Etats-Unis. A maintes reprises, les bailleurs de fonds internationaux ont souligné l’importance pour les pays de l’UMA de concrétiser leur regroupement afin de bénéficier de manière optimale des aides. En fait, le développement économique et social des pays de l’UMA ne peut être assuré que dans une logique communautaire. L’Union du Maghreb Arabe, dont la présidence reste assurée par Alger depuis 1994, est le meilleur cadre pour réaliser cela. C’est un ensemble fondé par le Maroc, l’Algérie, la Libye, la Mauritanie et la Tunisie par le Traité de Marrakech du 17 février 1989. Le prochain sommet de l’UMA est programmé pour la fin décembre 2003 à Alger. Aura-t-il des résultats probants? Tout demeure possible, même si l’Algérie multiplie les messages d’hostilité envers le Maroc. Le président Bouteflika a déclaré, il y a quelques jours à peine que le règlement de l’affaire du Sahara est une question de « décolonisation à parachever ». La diplomatie algérienne est toujours très dynamique quand il s’agit de faire la promotion des thèses des séparatistes. En outre, entre le Maroc et l’Algérie, il n’y a pas que le conflit artificiel du Sahara qui pose problème. L’ouverture des frontières terrestres fermées depuis l’été 1994 et l’annulation du visa imposé aux citoyens des deux pays sont l’un des aspects essentiels du désaccord maroco-algérien. Malgré les visites des ministres des Affaires étrangères des deux pays, Abdelaziz Belkhadem et Mohamed Benaïssa, et l’intermédiation de plusieurs pays amis, européens et arabes, notamment la France, la Tunisie et l’Arabaie Saoudite, le Maroc et l’Algérie n’ont pas réussi à trouver un terrain d’entente. En fait, les responsables algériens, et à leur tête le propre Président Bouteflika, refusent de comprendre que le Maroc ne cèdera jamais un seul grain de sable de son Sahara. Notons par ailleurs, que le Sommet 5+5 est une conception géostratégique initiée, lors des années 1980, par l’ancien Président français, François Mitterand. Celui-ci avait estimé que les pays partenaires de l’Union Européenne (UE) ont besoin d’entretenir un dialogue plus rapproché avec certains Etats membres de l’UE. D’où l’idée de créer une enceinte pour un dialogue informel au sujet d’un certain nombre de points qui intéressent les deux rives de la Méditerranée. Mais les différends maroco-algériens ainsi que l’affaire Lockerbie pour la Libye, ont paralysé cette initiative. Mais depuis deux ans, environ, les choses semblent reprendre. D’ailleurs, le président français Jaques Chirac et le dirigeant libyen pourraient également se rencontrer en tête-tête même si la question des indemnisations n’a pas été complètement réglée.

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