La résolution prorogeant jusqu’au 31 octobre le mandat de la Minurso, adoptée vendredi par le Conseil de sécurité, a été favorablement accueillie par le Maroc. Tout en se félicitant de cette décision, intervenue après la publication du rapport de Kofi Annan appelant les parties au conflit, en plus de la Mauritanie, à des «négociations directes», le Royaume s’est dit disposé à souscrire «pleinement à cette voie définitivement tracée par le Conseil de sécurité pour dépasser le statu quo actuel».
Dans un communiqué publié samedi par le ministère des Affaires étrangères, le Royaume a exprimé sa volonté de «poursuivre un processus de consultations internes pour la finalisation d’un processus d’autonomie dans le cadre de la souveraineté territoriale du Maroc». Une position confortée, d’après M. Khaled Naciri, par la dernière résolution du Conseil de sécurité favorable à une «solution politique». Selon ce politologue, cette résolution n’aurait pas apporté grande surprise. «Cette résolution était prévisible parce que telle est l’attitude fondamentale du Conseil de sécurité.
On ne pouvait pas imaginer une interruption du mandat de la Minurso dans les conditions actuelles». Pour lui, «le plus important dans les conditions actuelles, reste le dernier rapport du secrétaire général de l’ONU qui préconise des négociations directes entre les parties en conflit, en présence de l’Algérie et de la Mauritanie». Ce qui revient, toujours selon M. Naciri, à «enterrer le processus référendaire» dont personne d’ailleurs ne veut entendre parler, sinon le président de la fantomatique RASD et l’Algérie, son tuteur déclaré. «L’ONU est persuadée que le Plan de règlement est inapplicable», d’où l’appel des Nations unies pour ouvrir des «négociations directes», l’unique et seule moyen de sortir le conflit de «l’impasse actuelle».
La position du Royaume est considérée, à juste titre, par la communauté internationale comme étant la plus raisonnable car cette position, et seulement cette position, est capable de «préserver la paix régionale et mondiale». Bien sûr, elle n’est pas pour arranger les «intérêts étroits» de la bande à Mohamed Abdelaziz, et encore moins les visées expansionnistes de l’Algérie.
En réaction à la résolution du Conseil de sécurité, le Polisario, autant que l’Algérie, ont fait des déclarations qui donnent la pleine mesure de leur déconfiture. Alors que plus personne ne parle du Plan Baker, enterré à tout jamais du fait de son inadéquation à la réalité, ils ont réitéré leur attachement au soi-disant «principe d’autodétermination du peuple sahraoui». Une «approche» qui nous édifie sur la posture d’un pouvoir algérien qui continue de «botter en touche».