Le Parti socialiste français (PS-opposition) a accueilli, vendredi 14 janvier, avec «intérêt» la proposition marocaine d’autonomie pour le Sahara qui doit être «étudiée par les parties» et «non pas rejetée d’un revers de main». Le Parti socialiste «qui est pour l’autodétermination depuis des lustres, accueille avec intérêt la proposition marocaine d’autonomie», a affirmé Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire national à l’Europe et à l’International du parti à l’issue d’un entretien, à Paris, avec Mohamed Cheikh Biadillah, président de la Chambre des conseillers. «C’est une proposition qui est sur la table» des négociations et qu’il «faudra étudier et ne pas la rejeter d’un revers de main», a-t-il souligné. «Tout le monde doit concevoir que la situation doit se débloquer», a-t-il plaidé avant de mettre en garde contre les risques de l’impasse. M. Cambadélis, qui a évoqué avec M. Biadillah la situation d’insécurité dans la région sahélo-saharienne, a appelé à la concertation et à une meilleure collaboration entre l’Europe et les pays de la région face «à la montée d’Aqmi» car «tout le monde a intérêt à la stabilité de la région».
En visite depuis jeudi en France à la tête d’une importante délégation de membres de la Chambre des conseillers, M. Biadillah a eu une série d’entretiens avec le président du Sénat français, Gérard Larcher, ainsi qu’avec le secrétaire général de l’Union pour un mouvement populaire (UMP-au pouvoir), Jean-François Copé, et l’eurodéputé Dominique Baudis (UMP), président de l’Institut du monde arabe.
La veille, le président de la Chambre des conseillers a rencontré, à Lille, Martine Aubry, première secrétaire du PS et maire de cette grande métropole du Nord de la France, ainsi que le député-maire socialiste de Dunkerque (nord), Michel Delebarre.