Société

Sahara : Pour une solution politique

Comme tous les pays de haute tradition de lutte pour enrichir les acquis de l’humanité, préserver la dignité humaine, et assurer l’égalité des droits et des obligations entre les femmes et les hommes, ainsi qu’entre les nations, le Maroc, ne cesse d’inscrire ses démarches dans le sens de la solidarité arabe et africaine. Dans son discours devant la 58ème session de l’Assemblée générale des N.U, SM Mohammed VI a tenu, en premier lieu, à assurer les Etats africains de la solidarité constante et agissante du Maroc, et de sa ferme détermination à approfondir sa coopération avec eux en matière politique, sécuritaire, économique et sociale et à appuyer les initiatives africaines constructives. Il ne relève donc nullement d’un hasard que l’Afrique se place en tête des préoccupations du Maroc. Les questions sont, en fait, liées, et les racines sont à la fois arabes et africaines. La dimension plurielle du Maroc est, aussi, une question de principe. Tout en défendant les causes justes de l’Afrique, S.M. le Roi rappelle au monde entier à quel point la cause palestinienne intéresse les Marocains. En dépit de l’absence d’intérêts stratégiques du Royaume dans la région du Moyen-Orient. «Les souffrances, les privations et les injustices qu’endure, au quotidien, le peuple palestinien frère, nécessitent un engagement plus ferme de la Communauté Internationale pour favoriser une mise en oeuvre progressive et irréversible de la «Feuille de Route», déclare le Souverain, avant d’annoncer en sa qualité de Président du Comité Al Qods, «son entière disponibilité à contribuer à une solution juste et définitive qui permette l’établissement d’un Etat palestinien viable avec pour capitale Al Qods Achcharif, vivant aux côtés de l’Etat d’Israël dans la paix et la sécurité retrouvées». Dans le même esprit, il appelle «à une action internationale concertée qui permet au peuple irakien frère de vivre en sécurité, dans la stabilité et la liberté, et de reconstruire son pays, dans le plein respect de ses choix, de sa souveraineté, de son unité nationale et de son intégrité territoriale». Les mêmes principes sont adoptés pour le règlement juste et durable de la question du Sahara, dans le contexte maghrébin. Dans son discours devant la communauté internationale, Sa Majesté affirme que «le Royaume du Maroc a fait le choix stratégique de la construction du Maghreb arabe en tant qu’espace pour la promotion de la paix et du développement de ses pays membres, loin de toute velléité de balkanisation et dans le plein respect des éléments constitutifs de chacun des Etats qui le composent. Au nom de cet idéal maghrébin, et par souci de préserver ses relations de bon voisinage, le Royaume du Maroc a accepté d’apaiser la tension provoquée à ses frontières en s’employant sincèrement à trouver un consensus international sur la question du Sahara marocain». Mais, précision de taille de la part du Souverain : «Les efforts de solution déployés jusqu’à présent montrent qu’il n’y a pas d’autre voie pour clore définitivement ce dossier que la recherche d’une solution politique réaliste et définitive, en conformité avec les principes démocratiques et dans le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc, comme cela fut proposé, au demeurant, par les Nations Unies elles-mêmes en juin 2001». Il n’est, donc, pas question de renoncer à la moindre graine de sable marocaine. A ceux qui veulent l’édification réelle du Maghreb arabe uni, Maghreb des peuples et des Etats, les voies de la paix sont claires. Car, en réglant cette question, les pays de la région peuvent s’attaquer à d’autres problèmes ; d’où l’enchaînement direct au niveau du discours royal entre la lutte pour la souveraineté, l’intégrité territoriale du Royaume, et la stabilité de la région maghrébine et son combat contre le terrorisme. «Le Maroc, rappelle S.M. le Roi, visé à son tour par le terrorisme odieux, en mai dernier, dans une vaine tentative de porter atteinte à son choix démocratique et d’entamer son ferme attachement aux valeurs de liberté, de tolérance et d’ouverture, insiste sur la nécessité d’élargir et d’approfondir la coopération internationale pour éradiquer ce fléau». Mais encore faut-il «dénoncer avec force l’amalgame développé par ceux qui persistent à associer le terrorisme à l’Islam, alors que celui-ci est un appel à la paix et au respect de la personne humaine qui récuse l’injustice et l’agression». Chose faite par le Souverain et annoncée dans un ton qui interpelle l’ensemble des pays du monde.

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