Des hommes politiques et des médecins se sont réunis à l’occasion d’un colloque exceptionnel organisé sous les auspices de l’Istituto Nazionale Tumori Regina Elena de Rome, pour discuter de la voie à suivre afin d’atteindre les objectifs d’amélioration en matière d’accès au dépistage et au traitement du cancer du sein en Europe.
Les cancérologues de toute l’Europe assistant au colloque ont pu entendre que, même si des améliorations ont été observées ces dernières années dans le traitement du cancer du sein, on peut encore faire beaucoup plus pour garantir de meilleurs résultats thérapeutiques.
Au cours des dix dernières années, les améliorations observées dans le dépistage et le traitement du cancer du sein ont été principalement influencées par le renforcement des actions de sensibilisation auprès des patientes, le cancer du sein constituant une priorité politique de premier plan, par une meilleure pratique clinique et par le biais de la recherche et du développement en matière de nouveaux traitements. Malgré cela, le cancer du sein est diagnostiqué chaque année chez 216.000 femmes de l’Union Européenne et 79.000 femmes en meurent tous les ans. Un meilleur dépistage du cancer du sein permettrait de sauver la vie de 25.000 femmes supplémentaires. Mme Karin Jöns, membre du Parlement européen (Groupe du Parti des socialistes européens), a expliqué que le cancer du sein fait partie des grandes priorités du Parlement européen.
Elle encourage les médecins à prendre les devants en demandant que toutes les femmes de leur pays aient accès à de meilleurs programmes de dépistage du cancer du sein.
Mme Jöns a pris une part active dans le groupe de pression en faveur d’un programme européen complet sur le cancer du sein et, en juin 2003, une résolution du Parlement européen a été adoptée. Celle-ci vise à obtenir une réduction de 25 % de la mortalité due au cancer du sein d’ici 2008 et à réduire de 5 % l’écart de taux de survie entre les États membres, qui est actuellement de 16 %.