«Comment installer de bonnes habitudes alimentaires chez l’enfant ?». C’est à cette question qu’ont tenté de répondre des experts marocains et étrangers en gastroentérologie lors d’un congrès organisé récemment à Marrakech par l’Institut Danone Maroc.
Ce symposium a mis en exergue la nécessité de promouvoir des habitudes alimentaires saines auprès des enfants, en plaçant le rôle majeur de la famille au cœur du sujet. Durant cette rencontre, les spécialistes ont fait remarquer que le modèle alimentaire occidental s’étend à de nombreux pays et couches sociales, et le Maroc n’est malheureusement pas épargné. Ces dérives alimentaires sont l’une des causes principales de l’émergence de maladies telles que le surpoids et l’obésité (les maladies non transmissibles), comme l’a souligné Pr Abdelhak Abkari, gastro-pédiatre et président de l’Institut Danone Maroc.
«Ce constat est paradoxal pour un pays comme le Maroc vivant une transition nutritionnelle avec d’un côté la mal nutrition et la dénutrition et d’un autre côté le surpoids et l’obésité. Ces maladies préoccupent au plus haut niveau les pouvoirs publics puisque le ministère de la santé a élaboré un programme de prévention en ce sens. L’institut Danone Maroc, avec cet échange scientifique, supporte ces dynamiques de changement et d’évolution des comportements alimentaires des Marocains et encourage l’adoption des habitudes alimentaires saines chez les enfants», a-t-il indiqué.
Pour sa part, le Pr Olivier Goulet, professeur et chef du service de gastro-entérologie, hépatologie et nutrition au CHU- Paris, a insisté sur le fait que la famille doit être placée au centre de la problématique. Ainsi, trois facteurs doivent être pris en compte: le rôle des parents comme un modèle, l’importance du partage de repas en famille et l’environnement alimentaire à la maison.
Un lien étroit a d’ailleurs été établi entre les repas partagés en famille et à la maison, et la qualité nutritionnelle globale de l’alimentation, comme nous l’a souligné Pr Luis A. Moreno dans son intervention, en se basant sur les données de l’étude Helena, menée chez des adolescents de 8 villes européennes. Les repas sont en général de meilleure qualité chez les adolescents qui les prennent en famille, comparé à ceux qui le prennent seuls ou entre amis.