Société

Santé en milieu pénitentiaire : Une stratégie nationale dans le pipe

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Une stratégie nationale de santé en milieu pénitentiaire sera prochainement mise en œuvre. La Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) en collaboration avec le ministère de la santé vient de lancer un appel à consultation pour l’élaboration de cette nouvelle stratégie.

Celle-ci devra s’aligner sur les normes internationales en matière de santé et des droits de l’Homme (ONUDC, OMS). Il faut rappeler que la DGAPR a entrepris depuis sa création en 2008 une stratégie en matière de soins pour promouvoir la santé en milieu carcéral à travers des actions prioritaires. Celle-ci s’est traduite par plusieurs résultats importants, notamment l’amélioration de la couverture médicale des établissements pénitentiaires grâce au recrutement annuel du personnel médical, paramédical et des psychologues portant l’effectif à 99 médecins, 71 médecins dentistes, 477 infirmiers et 51 psychologues. En outre, le budget destiné à l’achat des médicaments et dispositifs médicaux a triplé. Figure également l’ouverture de 10 unités d’addictologie dont 5 assurent la continuité de la prestation par la méthadone pour tous les détenus déjà bénéficiaires de cette substitution avant incarcération avec un total de 456 détenus pris en charge depuis le début du programme. Il faut aussi relever l’amélioration de l’accessibilité des détenus à des services complets de prévention, de traitement et de prise en charge globale du VIH/TB/hépatites virales et usage problématique de drogues avec amélioration des principaux indicateurs.

Ainsi entre 2008 et 2018, l’incidence de la tuberculose a été réduite de 55% et les décès par cette maladie de 46%. En 2019, les interventions de prévention combinée en matière d’IST/VIH ont permis de couvrir 42% de la population carcérale, avec 35% de détenus ayant bénéficié du dépistage, soit une amélioration du dépistage de 5 fois par rapport à 2015. En dépit de ces efforts, plusieurs contraintes demeurent et limitent l’efficacité des actions entreprises en matière de santé, notamment de l’intégration des services en ciblant les besoins et conditions spécifiques de cette population. Rappelons qu’au Maroc, la population carcérale s’élève à 86.384 détenus à fin décembre 2019 dont 2,4% sont des femmes et 6,5% des mineurs, répartis sur 77 établissements pénitentiaires.

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