Société

Santé : La tumeur maligne des ganglions

Une maladie qui bénéficie aujourd’hui d’un protocole thérapeutique, faisant passer le taux de guérison de 50 % avec les molécules classiques, à plus de 80 % avec l’avènement de la famille du rituximab (Mabthéra) ou anticorps monoclonaux qui ciblent la partie responsable de la croissance tumorale maligne.
L’origine maligne du lymphome est inconnue. Cependant certains facteurs peuvent être impliqués : les virus et l’immuno suppression. Sur le plan international et selon les dernières statistiques de la société Américaine d’hématologie (ASH), ce type de cancer est en évolution constante de 4 % chaque année. Au Maroc, même partiels, les chiffres sont alarmants. Ceux de l’Institut national d’oncologie (INO) présentés par le Dr.Hassan Errihani, professeur d’oncologie médicale lors du dernier congrès national de cancérologie (Mai 2002) révèlent qu’entre 1990 et 2000, l’INO a recensé 1000 malades enregistrant un lymphome malin non hodgkinien. Il convient de signaler que ces chiffres ne comptent pas ceux du CHU Ibn Rochd de Casablanca et les centres privés du pays qui sont répartis uniquement dans l’axe Casa-Rabat. La première manifestation d’un lymphome malin non hodgkinien, la plus fréquente d’ailleurs, est l’adénopathie ou augmentation du volume d’un ganglion périphérique ou profond.
Les ganglions périphériques sont ceux des aires ganglionnaires apparents sur le corps humain au niveau du cou, des aisselles, en sus-claviculaire ou au niveau du creux inguinal ( à l’extrémité supérieure de la cuisse). Quand un ganglion augmente de volume, il est visible à l’oeil nu, palpable, et peut être signalé par un membre de la famille. Il y a également les adénopathies profondes, médiastin ales ou abdomino-pelviennes, nécessitant parfois des radiographies ou des échographies pour leur visualisation.
Le Pr. Hassan Errihani insiste sur le fait qu’un ganglion de 1 cm et parfois moins est anormal et nécessite impérativement une consultation médicale, afin d’aboutir soit au caractère bénin ou malin du ganglion. Et c’est au médecin que revient le droit de différencier entre une adénopathie sequellaire bénigne existant depuis l’enfance et les adénopathies douteuses, peut-être malignes.
Toutefois, la particularité d’un cancer comme le lymphome c’est qu’il est guérissable. Aujourd’hui, grâce aux anticorps monoclonaux qui sont des molécules très prometteuses dont la dénomination commune internationale (DCI) est le rituximab, on peut atteindre plus de 80 % de guérison totale et sur une durée de traitement limitée dans le temps. Le Pr.Errihani regrette le fait que beaucoup de malades sont perdus de vue. Par conséquent « on n’arrive pas à les suivre correctement. » confie le Professeur, qui espère que grâce à la généralisation de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO), la population marocaine touchée par cette pathologie cancéreuse, d’avoir une meilleure prise en charge thérapeutique.

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