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Santé : Les professionnels veulent du concret

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Médecins, infirmiers et pharmaciens montent au créneau

Rien ne va plus dans le secteur de la santé. Les médecins, les infirmiers ainsi que les pharmaciens sont en colère devant l’absence d’engagements concrets du gouvernement. Dans un communiqué publié le 3 novembre 2018, le Syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMSP) a appelé à une grève de trois jours, les 19, 22 et 23 novembre 2018, et ce en dépit  d’un accord qui avait été signé le 26 octobre entre les médecins du public et le ministre de la santé.

Ces nouveaux débrayages vont à nouveau paralyser l’ensemble des services publics de santé à l’exception des services de réanimation et des urgences. Ces mouvements de protestations font suite à l’absence de réponse du gouvernement à leurs revendications qui, rappelons-le, portent sur l’augmentation des salaires et des indemnités, ainsi que l’équivalence du doctorat en médecine avec le doctorat d’Etat des autres filières. Ils réclament notamment des équipements et des moyens logistiques adéquats pour accueillir les patients dans les hôpitaux publics dans des conditions optimales de confort. En outre, le Syndicat indépendant des médecins du secteur public menace d’accélérer le processus de dépôt de démissions collectives dans les différentes directions régionales de santé du Royaume.

Rappelons à ce sujet que 50 démissions ont déjà été déposés dans l’Oriental, 30 à Ouarzazate et 130 à Casablanca. La pénurie des médecins risque de s’accentuer davantage avec la hausse du nombre des médecins démissionnaires et le profond malaise des jeunes médecins qui préfèrent quitter le pays à la recherche de nouvelles opportunités à l’étranger. Du côté des infirmiers et des techniciens de santé, une marche nationale est prévue samedi 10 novembre qui débutera à 10h devant le siège du ministère de tutelle et se dirigera vers le Parlement.

Une nouvelle grève nationale de 48h aura lieu les 27 et 28 novembre dans tous les établissements de santé, à l’exception des services d’urgence et de réanimation. A travers ces mouvements de protestation, les infirmiers dénoncent une fois de plus les mauvaises conditions de travail en appelant entre autres à une augmentation des effectifs ainsi qu’une hausse des indemnités. Le manque d’effectif nuit gravement à l’exercice de leurs fonctions. A ce sujet l’Organisation démocratique du travail (ODT) avait pointé du doigt dans un communiqué publié en octobre la pénurie en personnel infirmier en précisant que le Maroc ne compte que 9,2 infirmiers pour 10.000 habitants. Ces derniers revendiquent également une hausse de la prime des risques professionnels, égalité des chances de promotion professionnelle ainsi que la  mise en place d’un Ordre national pour les infirmiers et les techniciens de la santé qui se fait toujours attendre.

La création de cette instance permettra ainsi d’organiser et de réguler la profession.  Par ailleurs, la Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc (CSPM) appelle les pharmaciens de toutes les régions du Maroc à organiser  le 3 décembre prochain un sit-in devant le ministère de la santé pour mettre fin à l’anarchie qui règne dans la  profession. Faut-il rappeler que sur les 12.000 officines que compte le Royaume, 3.500 sont en faillite et doivent mettre la clé sous la porte.

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