Est-ce qu’une consultation gynécologique pourrait rompre le jeûne ? Les médicaments utilisés par voie sublinguale sont-ils autorisés pendant le mois de Ramadan ? Des questions qui se posent et s’imposent durant ce mois sacré.
Selon les spécialistes en la matière, les antiseptiques vaginaux, ou comprimés vaginaux, lavage vaginal, coloscopie, examen vaginal, toucher vaginal entrepris par un médecin ou une sage-femme, lors d’une consultation, ne rompent pas le jeûne et que les comprimés de nitroglycérine, ou les autres analogues administrés en sublingual, pour traiter les infarctus du myocarde sont également autorisés pendant le mois de Ramadan.
Les spécialistes soulignent aussi que le jeûne pendant le mois du Ramadan ne perturbe pas d’une façon grave les paramètres biologiques plasmatiques, urinaires, les hormones, le pH gastrique et la température corporelle. Au niveau urinaire, signalent-ils, aucune trace de protéine de glucose, d’urobilinogène, de corps cétoniques ou d’hémoglobine n’a été détectée.
Et de préciser que la sécrétion des hormones thyro•diennes, de la prolactine, des B-endorphines et des corticotropines n’est pas modifiée pendant le mois du Ramadan. Cependant, constatent les spécialistes, il faut noter que la distribution circadienne de la majorité de ces paramètres est modifiée. En effet, indiquent-ils, dans les conditions normales, les paramètres biologiques varient sur vingt quatres heures selon une fonction sinusoïdale décrivant une valeur maximale et une valeur minimale. Ces valeurs varient d’un paramètre à l’autre. Pendant le mois du Ramadan, le moment, où ces valeurs maximales et minimales sont observées, est modifié.
Il est à souligner que les infections génitales basses regroupent toute la pathologie infectieuse des voies génitales basses, qui ont la particularité d’être en contact avec le milieu extérieur et qui sont le siège d’une flore saprophyte tenue en respect par un écosystème performant et grâce à l’intégrité de leur revêtement. Elles ont un certain nombre de points communs liés à la spécificité de la région atteinte, à leur symptomatologie souvent bruyante, à la possibilité de complications à type d’infection haute et au fait qu’elles peuvent être secondaires à un rapport contaminant. Leur prise en charge nécessite donc une démarche diagnostique particulière basée sur l’écoute et l’observation, optimisée par l’usage du colposcope.
Les infections génitales basses représentent un motif de consultation fréquent, essentiellement auprès des gynécologues, mais aussi des dermatologues, les infectiologues, sexologues, urologues et des médecins généralistes.