Société

Scandale de la viande verte : L’ONSSA s’explique

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Des cas similaires avaient également été enregistrés l’année dernière

Seulement quelques heures après l’abattage de leurs moutons, plusieurs familles marocaines ont constaté que les carcasses avaient pris une couleur verdâtre. Celles-ci se sont trouvées contraintes de jeter ces viandes impropres à la consommation. Des photos de viandes prenant des teintes verdâtres, brunes, jaunes ou grises ont envahi les réseaux sociaux, où les internautes ont exprimé leur inquiétude face à cette situation imputant la responsabilité aux éleveurs qui auraient, selon eux, engraissé leurs moutons avec des produits non adaptés à des fins commerciales. Suite à la polémique des viandes putréfiées, l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) a réagi pour mettre les choses au clair.

Dans un communiqué, l’Office rassure les citoyens en signalant que la teinte verdâtre de la carcasse ou sa putréfaction n’a rien à voir avec les campagnes de vaccination. Selon l’ONSSA, cette situation s’explique par le non-respect des règles d’hygiène liées à l’abattage et à l’écorchage du mouton et aux conditions de conservation de la carcasse avant sa découpe et son stockage par réfrigération ou par congélation. Toujours selon l’Office, la teinte verdâtre de la carcasse est le symptôme de la prolifération de bactéries en raison de la température élevée. Il faut relever que ces cas ne sont pas nouveaux. A ce sujet, l’ONSSA rappelle que des cas similaires avaient été enregistrés l’année dernière en dépit d’une série de conseils relatifs à l’abattage émis à l’occasion de l’Aïd Al-Adha. Dans ces conseils, l’Office avait insisté sur la nécessité de respecter les règles d’hygiène et de précipiter la réfrigération de la viande ou sa congélation, selon les besoins et habitudes de consommation chez les familles.

En outre, l’ONSSA tient à signaler que ses services vétérinaires ont assuré, dans les différentes régions du Royaume, le suivi des conditions dans lesquelles s’est déroulée la fête du sacrifice, qui ont été «bonnes en général, hormis certaines plaintes faisant état d’inflammation des ganglions lymphatiques de l’animal, de parasitose intestinale ou de changement de couleur de la carcasse dans certains cas».

De leur côté, les services vétérinaires ont assuré une permanence durant la journée de l’Aïd, durant laquelle plus de 300 médecins et techniciens vétérinaires ont été mobilisés, ce qui a contribué au déroulement de la fête dans de «bonnes conditions», à l’exception de quelques rares plaintes, comparé au nombre de bêtes abattues et qui avoisine annuellement les 5,5 millions, relève l’ONSSA. Ses différents services suivent de près les plaintes et les préoccupations des citoyens en ce sens, en vue de leur apporter conseils et mener les investigations et tests laboratoires nécessaires.

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