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Selon l’Association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques : Le PCR est le test le plus utile face à la Covid-19

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Face à la Covid-19, le test le plus utile reste plus que jamais le PCR. C’est ce que relève l’Association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS). En effet, cette association qui considère qu’il est capital d’être conscient des limites des tests employés face à la Covid19, reconnaît que le test PCR permet de dire si oui ou non une personne est porteuse du virus à un instant T, et seulement à cet instant. «Cette opération doit être renouvelée assez fréquemment, en particulier dans les entreprises pour éviter tout foyer d’envergure. L’arrivée de nouveaux tests toujours plus performants permettra certainement de réduire quelque peu cette part d’incertitude qu’on connaît actuellement», indique l’AMMAIS. La stratégie de lutte contre la Covid-19 repose sur une intensification de sa détection, grâce à la combinaison des tests PCR, d’une part, pour repérer les individus porteurs du virus, potentiellement «contaminateurs» et futurs malades et, d’autre part, les tests sérologiques, pour identifier les personnes ayant développé des anticorps contre le coronavirus et donc contracté l’infection, même sans avoir eu de symptômes. L’association souligne qu’en dépit de ces tests, ce virus sait «se cacher» pendant la période d’infectiosité.

Le test virologue (RT-PCR) : Sa négativité ne garantit pas qu’une personne ne soit pas infectée

Selon cette association, le test PCR est une technique permettant à partir de fragments de matériel génétique de les reproduire en grande quantité pour que le virus soit plus facilement identifiable. «Malgré sa très haute spécificité, c’est-à-dire sa capacité à ne détecter que les porteurs de ce type de virus, proche de 100%, et sa bonne sensibilité à réagir à la présence du virus, sa fiabilité dépend de nombreux autres facteurs, y compris humain», explique-t-elle. Dans la mise en œuvre, elle avertit que l’échantillon nécessite effectivement d’aller collecter des cellules au fond des muqueuses de l’arbre respiratoire en poussant un tampon dans le nez à l’arrière de la tête. Sinon, le test pourrait être inefficace. Pour compliquer la situation, le virus est parfois indétectable dans les voies respiratoires supérieures mais présent dans les poumons, a alerté l’association. Principalement en raison de ces deux «pièges», la fiabilité du test est estimée entre 60 et 80%, résultats qui sont assez proches de ceux trouvés pour la grippe. En effet, l’association rappelle qu’une étude réalisée par des biologistes à Johns Hopkins Medicine a confirmé ces difficultés en fonction des résultats de 1.330 échantillons. Les chercheurs ont établi que les sujets infectés présenteraient principalement un test négatif (67% le 4ème jour de contagion) dans les 4 jours suivant la contamination, un faux taux négatif de 38% le jour du début des symptômes et les tests les plus fiables 8 jours après la contamination et, en moyenne, 3 jours après l’apparition des symptômes, avec un faux taux négatif qui reste néanmoins à 20%.

Les tests sérologiques : Un outil de surveillance épidémiologique avant tout

Selon l’AMMAIS, ces tests par prise de sang sont recommandés dans trois situations : en complément d’un test PCR négatif, pour confirmer une infectiosité dès lors qu’un patient présente des symptômes, en détection d’anticorps chez les professionnels soignants et chez les personnels dans les grandes entités d’hébergement collectif (établissements sociaux, prisons, casernes, résidences et en complément du dépistage et de la détection de personnes-contacts par RT-PCR et comme outil de surveillance épidémiologique de la présence du virus. «On ne recommande pas par contre sa réalisation en population générale en raison des incertitudes concernant l’immunité protectrice et sa durée éventuelle après la pathologie ainsi surtout que la contagiosité des personnes testées positives», prévient la même source.
Et de souligner que deux types d’anticorps significatifs apparaissent en effet à différentes périodes après l’infection. «Les IgM sont détectables à partir du 7ème jour chez les patients le plus sévères, au cours de la 2ème semaine pour le reste des patients et disparaissent environ 3 semaines après l’infection, alors que IgG, sont détectés à partir du 14ème jour après la contamination diminuant progressivement pour rester en moyenne 40 jours détectables».

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