Société

Seulement 19% des parents optent pour le système français et anglais

Apprentissage
La langue de Shakespeare est toujours d’actualité chez le CJD (Centre des jeunes dirigeants d’entreprises). Il y consacre samedi dernier à Casablanca la 16ème journée nationale de l’entreprise en focalisant notamment sur l’impact socio-économique de l’anglais au Maroc.

89% des parents ont des enfants dans le système éducatif francophone. Le chiffre est révélé, lors de cette rencontre, par le fondateur de London Academy Samir Benmakhlouf qui mène « une étude avec les parents ». De plus, 56% sont non satisfaits de la formation. En outre, 74% optent pour le système anglophone. Aussi, 64% font valoir les frais de scolarité qui sont généralement élevés et seulement 19% optent pour le système français et anglais. Et 9% préfèrent un niveau international quant à cette deuxième langue.

Manque d’offres
Pour commenter ces chiffres, M. Benmakhlouf relève « un manque d’universités et d’offres de système anglophone». Cette carence est là alors que l’anglais est, pour lui, «la langue internationale dans tous les secteurs». A son sens, il est question de «passer de l’anglais comme langue de communication vers celle d’apprentissage». Cela passe, d’après lui, par «la formation des enseignants et l’enseignement de matières dont les scientifiques en anglais». «Ce n’est pas difficile de mettre le pas», poursuit-il. L’intervenant saisit son passage pour mettre en avant l’offre pédagogique de son académie. Les jeunes y apprennent l’anglais en trois mois. Et ce n’est pas tout!

Avantages d’être anglo-saxon
«L’éducation anglo-saxone prépare les gens pour être des employeurs», estime M. Benmakhlouf dont l’année 2023-2024 se distingue, d’après lui, par «un programme destiné à démocratiser l’éducation en anglais à des prix abordables pour les enfants en bas âge». Pour lui, les universités offrent, de leur côté, des diplômes intéressants pour faire une carrière. Il donne l’exemple d’une université chinoise qui délivre des diplômes en anglais contre 24.000 DH par an, soit 2.000 DH par mois. De quoi abonder dans le sens de l’objet de la rencontre qui aborde le sujet, selon le président du CJD, Aziz Slaoui, sous l’angle de «l’économie et l’entreprise». Un événement marqué par de différents regards qui abondent quasiment dans le même sens.

Accompagner une dynamique
Du côté universitaire, le doyen de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Casablanca, Abdellatif Komat, également de la partie, estime qu’il «ne s’agit pas de remplacer une langue par une autre». «C’est pour accompagner une dynamique socio-économique». En prélude à cet élan, le tournant marquant est créé par la recherche comme il le rappelle. Le handicap étant la visibilité des universités au niveau international et leur classement sur la base de la recherche. A l’égard de la langue, il y a, d’après lui, pour l’heure «une prise de conscience, un engouement international, une formation sélective et une tendance de formation qui se développe ». Pour leur part, les entreprises ont, selon le fondateur du cabinet Idoine, Saad Benkirane, de «personnes ouvertes». «La langue est le reflet d’une culture», s’exprime-t-il en mettant en avant un changement culturel.

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D’autres avantages du système anglo-saxon
Propos.  Pour M. Benkirane, ce système permet d’être «capable de faire». Du côté de Far Group Africa, Omar Douyeb estime que le fait de parler anglais «se traduit sur l’économie». Dans ce sens, il met en avant cette traduction au niveau du «salaire et du futur». Pour lui, l’anglais « aura un potentiel et un impact au Maroc». La langue a même un grand potentiel dans le pays et «à l’entreprise». Pour sa part, le consultant Rachid Achachi prend cet impact dans une dimension «plurielle». «L’anglais structure la mentalité». «Les jeunes y voient un moyen de revanche. Grâce à l’anglais ils peuvent échapper au marché pour s’orienter vers celui mondial », estime-t-il. Pour lui, l’anglais est un élément structurant pour les entreprises. La langue offre «une compétitivité, une valeur ajoutée économique». Au niveau du continent, des étudiants de dix nationalités africaines parviennent désormais à avoir leur diplôme en anglais au Maroc.!

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