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Situation des enfants au Maroc : Où est-on ?

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L’Unicef vient de livrer son rapport

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Le taux de scolarisation dans le préscolaire s’est amélioré en passant de 57% en 2001 à 60% en 2014.

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L’Unicef vient de publier son dernier rapport sur la situation des enfants dans la région Mena intitulé «Progrès pour les enfants avec équité dans la région Mena». Cette publication qui apporte des données importantes sur la situation des enfants au Maroc permet également d’établir des comparaisons entre pays et d’établir les disparités qui existent entre eux. Le document de l’Unicef montre qu’au Maroc, des progrès importants ont été réalisés dans les domaines de l’éducation, la santé et la réduction de l’extrême pauvreté. Si l’on examine la mortalité des moins de 5 ans qui constitue l’un des indicateurs les plus importants du bien être des enfants, le rapport montre un net recul. Ce taux a fortement diminué en passant de 80 pour 1.000  en 1990 à 28 pour 1.000 en 2015. Ce qui montre que le Royaume est proche des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) dont le taux fixé est d’atteindre 27 décès pour 1.000 naissances vivantes. S’agissant du taux de mortalité maternelle, celui-ci a fortement baissé depuis 1990. Dans les détails, de 317 décès sur 100.000 naissances enregistrées en 1990, le ratio se situe à 121 décès sur 100.000 naissances en 2015. C’est un réel progrès mais ce n’est pas suffisant. Des iniquités persistent toujours dans l’accès aux soins obstétricaux et néonatals entre milieux urbain et rural, entre régions et entre niveaux socio-économiques.  Cela dit, il reste encore beaucoup à faire pour améliorer la situation des enfants. Pour ce qui est de l’insuffisance pondérale des enfants, les taux livrés par l’Unicef montrent que là aussi la situation s’est nettement améliorée. Ainsi le taux des enfants de moins de 5 ans présentant une insuffisance pondérale modéré ou grave est passé de 10% durant la période 2000-2006 à 3% de 2010 à 2015. Le Maroc a ainsi dépassé l’OMD dont le taux est fixé à 5%. Dans le domaine de l’éducation, l’Unicef relève que le taux de scolarisation dans le préscolaire s’est amélioré en passant de 57% en 2001 à 60% en 2014. Les garçons restent plus nombreux (65%) contre 53% pour les filles. Il en va de même pour le primaire. Le taux de scolarisation est passé de 63% en 1995 à 98% en 2014. Cependant, ces données cachent une autre réalité. Malgré ces différents progrès, le Maroc est toujours confronté à des obstacles qui empêchent les enfants de jouir de leur droit. Ainsi, le travail des enfants touche encore 8% de jeunes. Les filles sont légèrement plus nombreuses que les garçons (9 contre 8%). Le phénomène persiste essentiellement en milieu rural. Les mineurs travaillent principalement dans l’agriculture, l’artisanat ou en tant que domestiques. Il faut aussi relever la violence contre les enfants qui constitue un sérieux problème.

A ce sujet, le rapport de l’Unicef signale que 91% des enfants âgés de 2 à 14 ans ont fait objet de violence (agression psychologique ou punition physique). Enfin, notons que selon le document 3% de la population marocaine vit sous le seuil de pauvreté (1,25 dollar par jour).

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Encore trop d’enfants privés des prestations sociales de base !

La situation des enfants dans le monde rural au Maroc est alarmante. Ils ne sont que 7,9% à bénéficier des prestations sociales de base contre 41,7% en milieu urbain. En outre, 73,1% des enfants sont privés d’accès au moins à un seul service au niveau national. C’est ce qu’avait révélé l’étude sur la pauvreté multidimensionnelle effectuée par le ministère de la famille, de la solidarité, de l’égalité et du développement social en partenariat avec l’Observatoire national du développement humain (ONDH)  et dont les résultats préliminaires avaient été dévoilés en mai dernier. Cette privation porte sur 7 domaines, à savoir le droit à la nourriture, à l’eau potable, à l’éducation, à un logement convenable, à des installations sanitaires, aux services médicaux, à la protection et le droit à l’information. Autrement dit, la majorité des enfants au Maroc est privée de l’un de ses droits qui figurent pourtant dans la convention internationale sur les droits fondamentaux de l’enfant. Signalons également que les domaines où la privation est la plus importante pour les enfants sont la couverture médicale, les conditions de logement, l’éducation, la nutrition et l’eau. Si l’on examine le taux de privation par dimension pour les enfants âgés de 0 à 17 ans, on constate que la couverture médicale arrive en tête avec un taux de privation de 49%. Viennent ensuite le logement (32,4%), la nutrition (27,1%), l’eau (23,4%), l’éducation (18%), la santé (13%), l’assainissement (8,3%) et l’information (0,6%).

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