Société

Souffrances d’un enfant handicapé

Mourad, dix ans, un enfant pas comme les autres. Un enfant handicapé également pas comme tous les autres enfants handicapés. Dans un appartement au rez de chaussée, partagé par plusieurs locataires, au bloc ElKadia 14, rue 11, N° 21 à Hay Mohammadi, il vit avec sa famille de six membres, ses deux parents, et ses trois frères. Mourad souffre d’un handicap très compliqué. Il est atteint de l’IMC, infirmité motrice cérébrale. Cette maladie, selon les spécialistes, résulte du fait que le cerveau manque d’oxygène.
La maladie pourrait également atteindre les adultes à la suite d’un accident où le cerveau est endommagé. Les principales causes de cette maladie chronique sont périnatales. Cela revient à dire que la mère, durant la période de la grossesse, souffrait d’une maladie virale, d’infection ou de fièvre ayant restreint le taux d’oxygène pour son foetus. Ou encore des complications au moment de l’accouchement ont été à l’origine de la maladie de l’enfant. Quoi qu’il en soit, ce sont les parents de Mourad qui souffrent actuellement. Ils sont doublement peinés. Surtout que leur situation ne leur permet pas de prendre en charge les frais occasionnés par la maladie de leur enfant. Ce dernier n’est pas conscient de l’existence de ses membres.
Les souffrances de ses parents se multiplient du fait qu’ils n’arrivent pas à savoir ce que veut leur enfant. « Il ne parle pas. Il ne bouge pas. On n’arrive pas à comprendre ce dont il souffre, ni ce qu’il veut. Ça fait dix années de souffrances. Ses frères l’aiment beaucoup et le prennent en charge. Mais sa maladie demande énormément de dépenses. Lesquelles ne sont pas à notre portée. On est endetté jusqu’au cou, visite médicale, médicaments, etc. Et malheureusement l’enfant est toujours malade», déclare son père, Abdenbi Hamdoune, 43 ans, un simple salarié dans le secteur privé. Quant aux associations qui pourraient alléger les souffrances dans ce genre de situation, M. Hamdoune souligne que ses contacts dans le domaine n’ont abouti à aucun résultat. Pire, précise-t-il, certains enfants, souffrant d’un handicap pas aussi grave que celui de son fils, bénéficient des aides des associations au moment où son cas n’a jamais fait l’objet d’un soutien.
Des correspondances à toutes les associations actives dans le domaine, au ministère de tutelle, au ministère de l’Intérieur et au cabinet royal, sont restées sans suite, indique-t-il. « Je pense au sort de cet enfant après moi. Qui pourrait le prendre en charge », ajoute-t-il. Effectivement, dans ce cas, la question de prise en charge comme celle de réintégration se pose avec acuité. On parle du plan d’intégration des handicapés. Mais voilà un cas qui continue de souffrir et avec lui toute une modeste famille.

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