Uwe Dalichow, responsable de la région EMA et directeur national de la division Bayer Pharmaceuticals pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.
Industrie pharmaceutique : En se concentrant sur des pathologies lourdes comme les maladies cardiovasculaires, le diabète et le cancer, tout en renforçant sa production locale et son innovation, Bayer pharma réitère son engagement à se positionner comme un partenaire clé de l’ambition marocaine de souveraineté sanitaire.
Aligné sur l’ambition nationale du Maroc pour atteindre la souveraineté sanitaire, le groupe pharmaceutique Bayer renforce son engagement au Royaume à travers une stratégie à deux piliers : un fort ancrage industriel local et un apport d’innovations adaptées aux besoins spécifiques du pays. Les grandes lignes de cette vision ont été mises en avant par Uwe Dalichow, responsable de la région EMA et directeur national de la division Bayer Pharmaceuticals pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, lors d’une table ronde organisée mardi 24 septembre à Casablanca en marge de sa visite au Royaume. Le responsable a, en effet, présenté les perspectives régionales du groupe sur l’évolution du système de santé marocain. Les échanges ont également porté sur le rôle croissant du Maroc dans les stratégies de santé régionales, l’amélioration de l’accès aux médicaments dans les domaines thérapeutiques prioritaires, le renforcement des compétences des professionnels de santé ainsi que de la qualité, de la sécurité et de la fiabilité de l’approvisionnement. «Il est évident que les besoins des patients et des médecins peuvent être différents dans les 100 marchés où nous opérons. Nous essayons d’adapter notre portefeuille mondial d’innovations aux besoins des pays comme le Maroc et les marchés nord-africains», explique Uwe Dalichow.
Au Maroc, Bayer mobilise son expertise en recherche et développement pour répondre aux pathologies les plus préoccupantes. Le Groupe dispose, en effet, d’un pipeline de projets dans des domaines thérapeutiques lourds et à fort impact social à l’instar des maladies cardiovasculaires, du diabète et de l’oncologie. «Parfois, nous parvenons à prolonger la vie, parfois à améliorer la qualité de vie pendant une certaine période, mais notre objectif ultime est évidemment de parvenir à guérir les maladies», assure le responsable. Pour y parvenir, Bayer contribue activement à l’écosystème local en scellant des partenariats stratégiques avec des producteurs marocains. Une synergie qui fait du Maroc le hub régional du Groupe. L’usine de Nouaceur exporte à ce jour vers 35 pays en Europe, Moyen-Orient et en Afrique. L’ambition étant d’atteindre 60 pays avec l’extension prochainement d’une troisième ligne de production.
L’un des plus grands défis de la souveraineté sanitaire est de concilier innovation de pointe et accessibilité. Bayer déploie dans ce sens des mécanismes spécifiques articulés autour des traitements personnalisés et des solutions innovantes basées sur l’intelligence artificielle afin d’accélérer et de fiabiliser les diagnostics. «Nous avons déjà exploré plusieurs pistes de collaboration avec le ministère de la transformation numérique et d’autres départements ministériels afin de définir des cas d’usage, des projets pilotes où nous pourrions améliorer l’accès des patients aux médicaments, accélérer le diagnostic ou en accroître la précision», peut-on relever de Uwe Dalichow. Au-delà du volet production, Bayer s’investit dans la formation et l’éducation de l’ensemble de la chaîne de santé au niveau national. L’entreprise travaille en étroite collaboration avec les médecins, pharmaciens et infirmiers pour garantir le bon usage de ses produits. Des partenariats solides sont également noués avec les associations de patients, comme dans le cas de l’hémophilie, pour mieux comprendre leurs besoins quotidiens.














