Société

Spécialité : Vol de voitures de luxe

«Nous ne lâchons pas cette affaire, nous devons la résoudre une fois pour toutes», décide le chef du service régional de la police judiciaire d’Agadir. Il lançait des regards de défi au jeune d’une trentaine d’année qui se tenait débout devant lui. Il venait d’être arrêté après une évasion de cinq mois. Son nom a été donné par ses acolytes qui s’étaient spécialisés dans le trafic des voitures volées. Il savait qu’il était activement recherché par la police et pourtant il agissait encore sans la moindre hésitation.
Le chef du SRPJ l’interrogeait en lui confirmant qu’il ne pouvait laisser en liberté les personnes qui appartiennent à ces réseaux. C’est une décision qui ne concernait pas le seul chef. Elle intéressait tous les limiers de la police judiciaire à travers les villes marocaines. Car le trafic des voitures volées a commencé durant ces dernières années à monter en flèche, vu l’importance des sommes d’argent qu’il fait gagner. Il faudra rappeler les saisies opérées à Casablanca, Kénitra, Rabat, Tanger. Au moins une dizaine de réseaux spécialisés dans les vols des voitures de luxe, notamment la marque Mercedes 240, ont été mis hors d’état de nuire. L’on se souvient aussi des automobilistes victimes des agressions de voleurs de voitures. Mais les listes des personnes recherchées, à ce propos, sont longues et les automobilistes continuent à exprimer leurs craintes de ce type de vol qui a ravagé les différentes villes marocaines.
Les limiers de la sûreté régionale de la police d’Agadir rappellent, eux aussi, les arrestations qu’ils ont effectuées depuis qu’ils ont lancé une campagne de lutte contre le trafic des voitures volées, en septembre 2002. Ils sont arrivés à mettre hors d’état de nuire huit membres de ce réseau et à saisir dix-sept voitures.
Mais le travail s’est poursuivi pour démanteler le réseau. Le jeune homme, interrogé par le chef de la SRPJ et ses assistants, n’a pas hésité une seconde à se mettre à table. Il représente le maillon entre les éléments des bandes qui volaient les voitures à Casablanca, Rabat, Kénitra et Tanger et les acheteurs qui séjournent dans les villes du Sud. D’habitude, il se déplaçait à Aït Melloul, rencontrait les voleurs des voitures, marchandait avec eux et leur payait entre trente et quarante mille dirhams la voiture. Lorsqu’il retournait chez ses complices, il les leur livrait pour qu’ils se penchent sur la falsification des documents et des numéros de moteur et de châssis. Après quoi, il les revendait à des tiers contre des sommes allant de trente à quarante mille dirhams.
Le jeune homme était attablé dans un café à Anza, préfecture d’Agadir Idda Outanane, lorsqu’il a été mis hors d’état de nuire. Il était seul. Attendait-il un trafiquant de voitures volées ? Il n’a rien déclaré, à ce propos, aux enquêteurs. Mais, il leur a avoué avoir acheté et falsifié les documents et les numéros de série des moteurs et des châssis d’au moins cinq voitures qu’il a revendues à Agadir et à Taroudant.
Le jeune homme a été traduit en état d’arrestation devant la Chambre criminelle près la Cour d’appel d’Agadir et poursuivi pour constitution d’une association de malfaiteurs et complicité dans le vol qualifié.

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