Société

Stagnation des traitements conservateurs du sein: La formation continue des médecins fait défaut

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Le cours franco-maghrébin de sénologie a fait escale le week-end dernier à Essaouira. Il avait pour objectif d’éclairer le corps médical sur les recherches avancées dans la recherche des prédispositions génétiques, dans l’identification des déterminants bio moléculaires et leur emploi au quotidien, ainsi que dans la radiothérapie de 2030.

Il devait également informer sur les nouvelles approches pour la conservation de la féminité (chirurgie conservatrice innovante) et de la fertilité des patientes pour lesquelles l’après-cancer n’est plus un concept de santé publique mais bien heureusement une réalité déjà ancrée dans leur vie. En effet, organisée sous le thème «Cancer du sein, innovations diagnostiques et thérapeutiques», cette 13ème édition a rassemblé plusieurs experts internationaux de France, d’Italie, d’Angleterre, des États-Unis, ainsi que des cancérologues d’Algérie, de la Tunisie, de la Côte d’Ivoire et du Maroc. Ces derniers ont pris part à cet événement de formation continue en cancérologie au profit de plus de 300 médecins de toutes les spécialités, à savoir gynécologues, oncologues, radiologues, chirurgiens, généralistes… «Nous avons reçu plus de 500 inscriptions mais nos moyens budgétaires ne peuvent pas satisfaire tout le monde. Nous avons été obligés de procéder à une sélection car nous n’avons plus les moyens d’offrir ce cours gratuitement», a confié le Dr Habib Faouzi, cofondateur du cours franco-maghrébin de sénologie et président de la Fédération des centres d’oncologie au Maroc. Et de poursuivre: «Je lance un appel aux chirurgiens et gynécologues pour qu’ils optent pour la chirurgie conservatrice du sein.

Malheureusement les médecins marocains ne font pas beaucoup de traitements conservateurs. Entre les années 90 et 2000, nous sommes passés de 22% de chirurgies conservatrices du sein à 43%, mais ce chiffre a stagné en 16 ans. Est-ce dû à un manque de formation ? La réponse est oui, car dans la règle un médecin doit suivre 96 heures de formation par an, mais malheureusement nous sommes très loin de ce chiffre puisque les médecins ne veulent pas payer leurs formations. Ils s’attendent à ce que les laboratoires les prennent en charge!

Alors que les laboratoires à leur tour deviennent de plus en plus restrictifs en termes de budget et ne veulent plus participer à la formation des médecins», a expliqué M. Faouzi. Par ailleurs, des ateliers sur la pharmacovigilance et la gestion des effets secondaires des thérapies ciblées ont été adressés aux médecins généralistes, infirmiers, assistants médicaux, secrétaires et manipulateurs.

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