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Sur les 15.000 ménages participant à sa dernière enquête : Un quart de migrants potentiels sondés par le HCP

© D.R

«Le plus clair des MRE est en Europe et le plus gros de l’émigration se dirige vers l’Europe, même si la balance penche de plus en plus vers certains pays du sud de l’Europe (Espagne et Italie)», c’est l’une des conclusions tirées des derniers résultats de l’enquête nationale sur la migration internationale réalisée en 2018-2019 et dévoilés par le HCP.

Ce document précise que des destinations plus récentes prennent de l’importance, surtout pour des profils plus qualifiés et des modèles migratoires différents (Canada et Etats-Unis d’un côté, pays arabes de l’autre).
Zoom sur quelques éléments les plus saillants de l’enquête.

4 femmes sur 10 sont professionnellement qualifiées

«Près du quart des non-migrants ont l’intention d’émigrer (23,3%). Elle ne varie guère selon le type de ménages. Cependant, elle diffère de manière significative selon le sexe, l’âge, le niveau d’instruction et la région», relève ladite enquête soulignant qu’elle est plus élevée pour les hommes que pour les femmes, 28,6% contre 17,7%. Par âge, celle-ci atteint 40% chez les jeunes (15-29 ans) et tombe à 10% chez ceux plus âgés (45-59 ans). Elle touche un quart de ceux ayant le niveau d’études secondaires ou supérieurs et monte à quatre sur dix pour ceux qui ont suivi une formation professionnelle. Sans surprise, l’intention d’émigrer est élevée parmi les non-migrants chômeurs. «Elle concerne un sur deux (50,9%). Cependant même les actifs occupés expriment une intention d’émigrer non négligeable, plus de deux sur dix (21,9%)», relève la même source.

L’emploi et les conditions de travail sont les principaux motifs

L’enquête fait ressortir trois principales raisons (ou groupes de raisons) de vouloir émigrer (84% du total). Il s’agit de l’emploi et les conditions de travail (60,3%), les études et la formation (15,5%) et le niveau de vie (8,2%). «Ces raisons d’émigrer diffèrent principalement selon le sexe et en second lieu selon le niveau scolaire et le statut d’emploi. Les autres facteurs, comme l’âge, le milieu de résidence, l’état matrimonial et le type de ménage ont une incidence limitée», souligne le HCP dans son document ajoutant que selon le sexe, les raisons liées à l’emploi et aux conditions de travail sont beaucoup plus élevées pour les hommes que les femmes, 68,5% et 45,8% respectivement. Par ailleurs, celles liées aux études et formation sont beaucoup plus élevées pour les femmes, respectivement 11,8% et 22,3%. Il en va de même pour la recherche d’un meilleur niveau de vie (6,8%/10,8%) et de meilleurs services sociaux et de santé (2,3%/7,3%).

5,4% des répondants ont tenté une expérience migratoire

Il s’avère que l’Europe arrive en tête des destinations des personnes ayant répondu à cette enquête (81,1%). Les trois principaux pays d’immigration des Marocains sont la la France, l’Espagne et l’Italie. Viennent ensuite les pays de l’Amérique du Nord avec 9,2%. Notons que sur la large proportion des non-migrants ne désirant pas de quitter le Maroc, seuls 5,4% a tenté, sans succès, une expérience migratoire auparavant.

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Méthodologie et terminologie de l’enquête

Pour mener son enquête, le HCP précise que la taille de l’échantillon relative à chacune des catégories des migrants a été fixée en tenant compte des objectifs assignés à l’enquête, des moyens disponibles et des contraintes techniques liées au degré de précision et au phénomène de non réponse. Il en ressort que la taille globale de l’échantillon est de 15.076 ménages. «Cette taille est jugée suffisante pour assurer une représentativité des principales caractéristiques liées aux phénomènes de la migration internationale au niveau national et des deux milieux de résidence, urbain et rural», indique la même source ajoutant que cet échantillon comporte 4.072 ménages ayant au moins un migrant de retour, 8.144 ménages ayant au moins un migrant actuel et 2.860 ménages ayant au moins une personne non migrante. Sur le plan de la terminologie, l’enquête désigne par migrant actuel toute personne marocaine âgée de 15 ans ou plus, qui était membre du ménage objet de l’enquête, qui a émigré à l’étranger et réside actuellement dans un autre pays. Une telle personne peut être temporairement présente dans le ménage au moment de l’enquête et de l’entretien, par exemple en vacances ou en visite chez les parents. Le migrant de retour est tout membre du ménage marocain ayant résidé à l’étranger dans un pays pour une durée d’au moins trois mois, qui est rentré au Maroc depuis le 1er janvier 2000 et était âgé de 15 ans ou plus à son retour. Enfin, le non-migrant est tout membre du ménage du groupe d’âge (15-59 ans) qui n’a jamais résidé à l’étranger ou qui a voyagé à l’étranger pour une durée inférieure à trois mois.

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