Ali Salem Tamek recourt de nouveau à sa meilleure arme de chantage, la grève de la faim. Depuis jeudi dernier, il en a décidé ainsi depuis la prison d’Aït Melloul pour contester les droits que lui garantissent les lois !
Pêle-mêle, il affirme avoir été transféré de manière abusive, d’abord dans un centre de détention secrète avant d’atterrir à Aït Melloul, mais aussi de s’être refusé l’acheminement de ses effets personnels et médicaments par les responsables de la direction de la prison de Laâyoune et d’avoir subi des actes humiliant de la part d’un élément de la force publique. Cerise sur le gâteau, Tamek fait surtout grève de la faim pour contester la décision de la justice de le soumettre à des tests psychiatriques comme l’avait ordonné un juge du tribunal de première instance d’Inezgane.
Le parquet de Laâyoune, face aux allégations de Ali Salem Tamek, fortement relayées par la propagande pro-Polisario, a décidé de réagir en rendant public un autre communiqué où il répond point par point aux dires du séparatiste.
Pour le parquet du chef-lieu du Sahara marocain, Ali Salem Tamek n’a nullement été «enlevé» comme il le prétendait, mais transféré à la prison d’Aït Melloul en respectant toutes les garanties prévues par la loi dans ce cas de figure. Le parquet explique ce transfèrement par la nécessité pour Ali Salem Tamek d’être à proximité du psychiatre mandaté pour lui faire subir des tests psychiatriques comme ordonnés par la justice. Le parquet de Laâyoune s’explique davantage sur ce point en indiquant que le fait d’ordonner des tests psychiatriques ne sont nullement un abus, mais plutôt un droit acquis pour chaque détenu et prévu par l’article 88 du Code de procédure pénale pour réunir les conditions d’un procès équitable.
D’ailleurs, le même communiqué indique, au sujet des allégations de présumés traitements humiliants, que des instructions ont été données à un magistrat près le tribunal de première instance d’Inezgane de recueillir la version de Tamek et d’établir un procès-verbal.
Enfin, le parquet s’exprime aussi quant à l’allégation de Tamek qui affirmait avoir été privé de ses effets personnels et de ses médicaments lors de son transfèrement à la prison d’Aït Melloul. Sur ce point précis, le parquet affirme que médicaments et effets personnels du séparatiste ont été remis à l’une de ses cousines dont le nom a été également rendu public.
Ali Salem Tamek a été mis en garde à vue à Laâyoune où il a été arrêté, lundi 18 juillet, par des éléments de la police judiciaire au moment où il débarquait de l’avion qu’il empruntait entre Las Palmas et le chef-lieu du Sahara marocain.
L’arrestation du séparatiste est intervenue sur ordre du procureur du Roi près la Cour d’appel de Laâyoune.
Ali Salem Tamek devait faire l’objet d’une enquête judiciaire pour son présumé rôle dans les derniers actes de vandalisme ayant eu Laâyoune pour théâtre. Le procureur du Roi avait d’ailleurs précisé que Tamek sera présenté à la justice une fois bouclée l’enquête menée par les éléments de la police judiciaire. Le séparatiste, ex-petit employé communal, aurait coordonné, encouragé et encadré les actes de vandalismes dans cette ville et notamment en maintenant le contact avec les casseurs depuis l’Europe via téléphone et courrier électronique. Ce sont ces faits, entre autres, qu’il revient aux enquêteurs de vérifier.
La première condamnation de Tamek pour atteinte à la sûreté de l’Etat remonte à 1993, année où il a été condamné à 5 ans de prison réduits à 3 an avant de bénéficier d’une grâce de Feu Sa Majesté le Roi Hassan II. Il reviendra à la charge à maintes reprises, faisant feu de tout. En août 2002, il est de nouveau arrêté et condamné, à Agadir, à deux ans de prison ferme. Là aussi, il bénéficiera d’une grâce royale début janvier 2004. Un transfert de routine ? Ali Salem Tamek fait grève de la faim au moment où ses amis inondent les rédactions étrangères d’une avalanche de communiqués.
Ce jeudi 4 août, Tamek revient à ses vieilles habitudes avec toujours une fin : se mettre dans la peau d’une victime.