Faisant partie du patrimoine forestier de Cap Spartel, «la forêt de Mediouna est connue par sa densité et ses arbres qui sont facilement inflammables. Ce qui rend l’extinction des feux très difficile».
Avec des vents très forts (plus communément connus sous le nom de chergui) spécifiques à la région du Nord, les espaces forestiers à Tanger sont sous la menace du feu, en particulier avec l’arrivée de la saison estivale. A cet effet, la forêt de Mediouna vient d’être ravagée par deux nouveaux incendies, dont le deuxième s’est déclaré samedi matin et a pu s’étendre à deux autres autre sites forestiers avoisinants, en l’occurrence Slokia et Achakar. Faisant partie du patrimoine forestier de Cap Spartel, «la forêt de Mediouna est connue par sa densité et ses arbres qui sont facilement inflammables. Ce qui rend l’extinction des feux très difficile», selon les responsables de la Direction régionale des eaux et forêts et à la lutte contre la désertification.
Il est à noter que les deux incendies se sont déclarés en l’espace de moins de 24 heures d’intervalle par rapport à la forêt de Mediouna. L’origine des feux pour les deux cas n’est pas encore connue. Le premier incendie s’était déclaré, vendredi 30 juin, plus précisément vers 19 heures. D’une très grande violence à cause des vents chergui, les feux avaient pu, grâce à une importante intervention terrestre, être maîtrisés quelques heures après (vers 1h du matin). Ils avaient été à l’origine de la destruction de quelque trois hectares d’espaces forestiers. Rien ne laissait présager après l’extinction de ce premier incendie qu’un autre encore plus grave allait se déclencher samedi matin à la même forêt de Mediouna. Cette fois encore, les forts vents que connaît la région, en ce début d’été, y sont pour quelque chose. Ils ont ainsi donné du fil à retordre aux éléments de la protection civile dans l’opération d’extinction de ce deuxième incendie. Surtout que les feux ont pu gagner d’autres sites forestiers tels que ceux de Slokia et Achakar. Malgré les renforts dont ceux des Forces armées royales, cette opération a pris beaucoup de temps pour être maîtrisée. Et avec les forts vents qui continuent de souffler sur la région, la vigilance reste de mise.