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Tanger : Les mesures anti-Covid se durcissent

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1.320 contaminations ont été enregistrées en une semaine

Tanger passe en état d’alerte maximale face à la pandémie Covid-19. A cet effet, les autorités locales et les services compétents appellent à plus de vigilance et au respect des nouvelles mesures de prévention imposées par le gouvernement pour pouvoir contenir la propagation de la pandémie sur le territoire préfectoral. D’autant plus que selon les données épidémiologiques officielles, la ville du détroit a enregistré, en une semaine (du 29 juillet au 4 août), 1.320 contaminations à la Covid-19 sur un total de plus de 1.550 cas recensés pendant cette période dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima. Le pic de 8 décès liés à la pandémie a été atteint, lundi 3 août, à Tanger, sur l’ensemble de 10 cas constaté, au cours de ces 24 heurs au niveau régional.

Cette envolée des cas d’infection s’explique par le positionnement géographique de la ville comme point de transit entre l’Europe et l’Afrique et par son dynamisme comme deuxième pôle économique au niveau national, mais aussi par le relâchement dans le respect des règles sanitaires par des populations dans leur maison ou sur la voie publique. Ainsi, la décision prise par les industriels de Tanger en concertation avec les autorités locales d’interrompre, du 29 juillet au 12 août, leurs activités au sein de leurs unités de production a été jugée nécessaire pour contribuer à éviter la propagation de la pandémie sur le territoire urbain.

Les Tangérois s’attendaient au renforcement des mesures sanitaires

Bien avant l’entrée, mercredi 5 août, en vigueur de nouvelles restrictions, les éléments de tous les services de la sûreté nationale et de différents grades sont toujours à pied d’œuvre et omniprésents partout sur les quatre coins de Tanger. Les Tangérois se sont ainsi familiarisés à voir les barrières en métal et en béton dressés, particulièrement à l’entrée des quartiers cibles et des lieux publics à risque. Et avec la recrudescence du niveau de contamination, la plupart d’entre eux disent s’attendre à la mise en application de nouvelles mesures dans la nouvelle préfecture de Tanger-Asilah. Il leur semble désormais passer une période estivale exceptionnelle avec la limitation de déplacements de et vers Tanger. Car les personnes doivent être munies d’une autorisation exceptionnelle justifiant leur voyage en dehors ou à destination de la ville du détroit. «Nous sommes bien préparés à l’entrée en vigueur de ces nouvelles restrictions. Pour mon cas, je suis toujours sur le qui-vive et presque en confinement par peur d’être contaminée. Je suis pour le renforcement du contrôle à l’entrée et la sortie de Tanger, bien que ce soit difficile de voir notre ville isolée et privée de son ambiance estivale habituelle», dit cette enseignante de mathématiques à la retraite.

Coup dur par la fermeture des plages

La fermeture des plages a été depuis toujours un coup dur non seulement pour les amoureux de la baignade et les autres sports nautiques, mais aussi pour les représentants de la société civile locale qui disent avoir de la peine de les voir toujours interdits au public pendant la saison estivale. Cette décision d’interdiction d’accès des plages prise depuis le classement de la préfecture de Tanger-Asilah dans la Zone II (selon les critères fixés par les autorités sanitaires) a continué d’enflammer les discussions des Tangérois sur les réseaux sociaux et a été au cœur des débats de la dernière session du conseil communal de Tanger. «Nous sommes toujours pour l’interdiction de toute forme de rassemblement en cette période de pandémie, bien que notre ville Asilah reste quasiment épargnée du Coronavirus. Et en raison de notre dépendance de la préfecture Tanger-Asilah, nous avons toujours appelé les élus à réagir pour que notre ville bénéficie des mesures exceptionnelles concernant la réouverture de ses plages, qui restent le seul lieu de divertissement et de détente pour nos enfants et nous-même. Surtout que la majorité des Zaïlachis est prise en exemple par son sens de responsabilité et de discipline avant et pendant l’assouplissement de l’état d’urgence sanitaire», dit cette femme au foyer et militante associative à Asilah.

Risque de saturation de la ,capacité d’accueil des hôpitaux

Bien que l’entrée de ces nouvelles restrictions ait lieu en pleine saison estivale, elle est jugée nécessaire pour les responsables, les médecins et infirmiers qui sont en première ligne dans la lutte contre la pandémie Covid-19. Surtout que la capacité litière des établissements hospitaliers, (destinés à l’accueil des malades atteints de Coronavirus, notamment l’hôpital Mohammed VI, la polyclinique CNSS, le centre hospitalier de campagne à la forêt diplomatique et les deux hôpitaux Duc Tovar et Kortabi) ne peut pas continuer à suivre cette envolée de contaminations enregistrées quotidiennement. Pour pouvoir maintenir la situation épidémiologique sous contrôle, le gouvernement a ordonné de poursuivre le renforcement des mesures de contrôle dans les points de passage aux zones et lieux publics à risque. Les habitants doivent être munis d’autorisations spéciales pour justifier leur déplacement à l’entrée ou à la sortie les quartiers les plus affectés par la pandémie. Dans ce sens, il a été ordonné l’interdiction d’accès des jardins, dont les différents points de passages ont été fermés au lendemain de l’Aid Al Adha via des barrières en métal ou en béton pour contenir la propagation de la pandémie parmi les visiteurs de ces lieux publics. Il a été également décidé la fermeture des commerces, des grands commerces et des cafés à 22 heures ainsi que celle des restaurants à 23 heures.

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