Société

Témoignages

• «Pendant des années, je ne supportais plus mon corps, je me trouvais trop grosse. C’est alors que j’ai décidé de faire un régime draconien. Après des mois, j’ai perdu plusieurs kilos. Mais, avec le temps, je suis devenue anorexique. Et à chaque fois que l’on me donnait à manger, j’avais envie de vomir. J’ai consulté un nutritionniste qui m’a prescrit un traitement d’attaque, mais sans résultat. Je n’ai toujours pas réussi à guérir».

• «A chaque fois que je voyais des mannequins posant pour les revues et les magazines, je voulais être comme elles, très fine. J’ai donc commencé à suivre un régime et à faire du sport. Au début, cela fonctionnait à merveille. J’ai perdu 1, 2, 3,4 …kg, mais je ne me trouvais jamais assez fine. Je suis donc entrée dans cette machine infernale qu’est l’anorexie. Je ne mangeais plus rien: une biscotte, une figue sèche et un kiwi au petit déjeuner, une salade verte au vinaigre et un fruit à midi. Je jetais la nourriture dès que l’occasion se présentait, prétextais des activités pour ne pas aller au restaurant. Aujourd’hui je ne pèse que 40 kilos».

• «Avec la perte de l’appétit s’est peu à peu instaurée une perte de joie de vivre. J’ai toujours été très gourmande, le genre de fille qui commande toujours un dessert même lorsque le repas a été très copieux. J’avais beaucoup d’amis, je croquais la vie à pleines dents. A présent, je suis devenue un fantôme. Rire est devenu un véritable effort. J’ai perdu mes amis et mes parents ont mis du temps à réagir. J’ai perdu goût à la vie. Et je ne sais plus».

• «En août 2010, je pesais à peine 46 kg. Moralement, j’étais anéantie, triste, le regard vide, des pensées suicidaires… J’ai entamé une 1ère année de médecine en septembre, parfait pour me surpasser mentalement. Je me suis mise à bosser de manière acharnée tout en continuant à me sous-alimenter. Je me levais à 6h du matin et me couchais à 2h du matin, j’enchaînais les cafés, descendais 2 km avant mon arrêt de bus pour faire du sport et ne savais jamais faire une pause. Ma mère très inquiète ne supportait plus de me voir me tuer lentement. En quelques mois, je ne pesais plus que 41 kg. J’étais devenue un tas d’os, les joues creuses, les os saillants, une branche sèche qui aurait pu se casser au premier coup de vent. Me peser était devenu une véritable obsession. Dès que je gagnais 100 grammes , j’en étais malade. L’anorexie était devenue ma drogue, mon délire, ma paranoïa».

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