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Terrorisme : Abdelkader Hakimi sera rejugé en mars 2012

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L’affaire Abdelkader Hakimi revient au-devant de la scène. Le Marocain accusé d’être à la tête du Groupe islamique combattant marocain (GICM) sera rejugé en mars 2012. Cette décision, prononcée lundi 6 juin 2011, émane de la Cour d’appel de Mons en Belgique. En attendant ce nouveau procès, la Cour d’appel de Mons a répondu, le même jour, favorablement à la demande de libération formulée par la défense d’Abdelkader Hakimi, détenu depuis 2004. «Nous avons demandé la libération de mon client en raison du dépassement des délais de détention raisonnables, soit sept ans et deux mois», indique Maître Alexandre Château, avocat de Abdelkader Hakimi, cité par l’agence de presse «Belga». Cependant, Hakimi reste néanmoins détenu, en raison d’un mandat d’extradition adressé par le Maroc à la Belgique. Il faut noter que le nouveau jugement de Abdelkader Hakimi, prévu en 2012, est fondé sur la base de l’article 442 du code civil belge qui permet de rejuger une affaire. Suite à cette décision, Maître Alexandre Château prévoit de faire appel à des témoins bien placés pour soutenir son client. Dans ce sens , Maître Château a précisé, dans une déclaration relayée par l’agence de presse «Belga», que «les témoins seront notamment issus des Nations Unies, pour qui le groupe terroriste cité n’existe tout simplement pas». En effet, la Cour européenne des droits de l’homme a fortement appelé à ce que Hakimi soit rejugé. Cette instance avait estimé que l’accusé n’avait pas eu un procès équitable. A cet effet, Alexandre Château avait saisi la Cour européenne des droits de l’Homme et a obtenu gain de cause. Selon l’avocat, «La cour d’appel n’avait pas signifié valablement les délais de recours à son client», précisant que Abdelkader Hakimi n’aurait effectivement pas bénéficié d’un interprète lorsque sa condamnation lui a été signifiée à la prison, ce qui justifie la violation de ses droits . L’affaire Abdelkader Hakimi remonte au 19 mars 2004. Abdelkader Hakimi est soupçonné d’être à la tête du Groupe islamique combattant marocain, un réseau islamiste affilié à l’AQMI suspecté d’avoir participé aux attentats de Madrid survenus le 11 du même mois. Placé en cellule d’isolement pendant plusieurs années, sans le moindre contact avec l’extérieur, le présumé chef du GICM en Europe a été condamné, en février 2006 par défaut, à 8 ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Bruxelles en tant que dirigeant de cette organisation terroriste. Hakimi avait ensuite introduit un recours en opposition pour cas de force majeure, lequel avait été refusé en raison d’opposition tardive. Selon l’agence de presse Belga, «Hakimi avait seulement reconnu, lors de l’enquête, l’utilisation de faux documents, notamment pour obtenir un asile politique». A Noter que Abdelkader Hakimi, qui aurait suivi des entraînements en Afghanistan et appartenu au réseau islamique dénommé la Jeunesse marocaine islamique combattante, avait fuit le Maroc en 1985 , en direction l’Algèrie, après avoir été condamné à la peine de mort. Il aurait depuis fait le tour du monde avec une multitude d’identités. Abdelkader Hakimi avait ainsi été reconnu dans plusieurs pays dont la Libye, la Turquie, la Bosnie, l’Arabie Saoudite, la Malaisie et le Botswana. Hakimi n’avait pas nié avoir effectué tous ces déplacements. Toutefois, il s’était justifié notamment en invoquant un commerce de peaux de bêtes.

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