Société

Trafic de coke à Casablanca

© D.R

C’est le 24 juin 2004 que les éléments de la 4ème section judiciaire de la PJ de Casablanca-Anfa ont mis la main sur Adil, un trafiquant de cocaïne et de haschich, et ce, alors qu’il livrait un client, Abderrahim, l’un des quatre frères Ouakla. Les membres de cette famille sont connus dans le domaine du trafic de haschich à Casablanca, notamment à Derb Ghallef et qui ont été condamnés, lors de la campagne de lutte contre le trafic du haschich, menée par les autorités à travers le territoire marocain, à dix ans de réclusion criminelle chacun.
Soumis aux interrogatoires, Adil, la vingtaine, a déclaré aux enquêteurs qu’il travaillait pour son père, Jamal, un repris de justice. Depuis, ce dernier demeure en état de fuite. Il a disparu de son domicile, situé à la rue de Bine Jouamaâ, en ancienne médina.
Six mois plus tard, c’est-à-dire début janvier, une information est parvenue aux limiers de la police judiciaire de Casablanca-Anfa, faisant état que le trafiquant de cocaïne, Jamal, se trouvait à bord d’une Mercedes 190, immatriculée au Maroc, garée dans une ruelle donnant sur le boulevard Hassan II, à quelques pas du café Fiory. Sans perdre de temps, les limiers se sont dépêchés sur les lieux pour le surprendre en compagnie d’une jeune fille. Une fouille corporelle leur a permis de mettre la main sur 37 doses de cocaïne sur lui, alors qu’ils n’ont rien découvert chez la fille. Les deux ont été conduits ensuite au commissariat de police pour complément d’enquête.
Ayant un niveau scolaire de septième année de l’enseignement fondamental, Jamal, 46 ans, a expliqué aux enquêteurs qu’il a été arrêté, la première fois, en 1992, pour trafic de drogue. Après avoir purgé une peine de deux ans de prison ferme, il a été relâché pour reprendre le commerce du haschich. Au fil du temps, il a rencontré des trafiquants et des fournisseurs de cocaïne. Depuis, il a commencé à commercialiser cette drogue dure et ce, jusqu’à son arrestation, en 1998, et sa condamnation à 7 ans de réclusion criminelle. Grâce à la la grâce Royale, il a été libéré en 2003. Ne semblant connaître aucune autre activité rapportant aussi gros, il a repris le trafic de cocaïne. Seulement, cette fois-ci, il a engagé son fils Adil dans ce domaine à haut risque. Pourquoi? Il a expliqué aux enquêteurs qu’il ne pouvait plus monter « au front», puisqu’il était connu des services de police de Casablanca. Raison pour laquelle il a décidé de rester dans l’ombre. Lorsqu’un client le contacte au téléphone, il lui envoie son fils Adil pour lui livrer la marchandise et ramener l’argent. Mais, quand Adil a été arrêté, il a décidé de disparaître, sans pour autant cesser d’approvisionner ses clients. C’est sa femme, qui se charge désormais de contacter, sur le terrain, les clients.
Jamal a précisé aux enquêteurs qu’il s’approvisionnait chez plusieurs fournisseurs, dont quelques-uns du Nord du Maroc et d’autres de Rabat. Il a ajouté également qu’il avait un seul complice, chez lequel il a séjourné dernièrement à Kénitra.
En se rendant à son domicile de la rue Bine Jouamaâ, les enquêteurs sont tombés sur sa femme, Saâdia. Ils l’ont arrêtée après avoir effectué une perquisition dans le domicile. Une opération qui s’est soldée par la découverte de 8 doses de cocaïne et de 6 plaques de haschich d’une quantité de 520 grammes. A qui appartient cette marchandise ? Elle a déclaré que les doses de cocaïne appartenaient à son mari et les plaques du haschich à son fils, Adil, qui les cachait dans une armoire avant son arrestation. Les enquêteurs se sont dépêchés ensuite à Kénitra pour mettre la main sur son complice Lahbib, 34 ans, fellah de son état, divorcé. Ce dernier a nié toute participation avec Jamal dans un quelconque trafic de cocaïne. Il a seulement reconnu l’avoir accueilli chez lui contre des doses de cocaïne qu’il consomme de temps en temps. Une perquisition dans son domicile à Kénitra n’a permis aux enquêteurs de saisir aucun gramme ni de cocaïne ni de haschich.
Signalons qu’au moment de l’arrestation de Jamal, ce dernier a reçu des appels téléphoniques de trois clients : un mécanicien, un étudiant et un musicien résidant en France et venu au Maroc pour fêter le Nouvel an. Quant à la jeune fille qui a été arrêté en sa compagnie à bord de la voiture, elle a déclaré aux enquêteurs qu’elle vient d’entretenir une relation avec lui. C’est sa troisième rencontre avec lui, a-t-elle précisé aux enquêteurs. Elle leur a ajouté qu’elle l’a accompagné à deux reprises à un appartement situé à Kénitra et qu’elle a passé la nuit avec lui pour une somme de mille dirhams. Jamal, son fils, son épouse, sa maîtresse, son complice, un dealer et trois consommateurs sont actuellement devant la justice, attendant leur jugement.

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