Si l’on a raison de célébrer la beauté des sites du Maroc, ses montagnes, ses plages, la clémence de son climat, le sens de l’hospitalité de son peuple… Autant d’atouts de notre pays, notamment pour le développement du tourisme, nous aurions tort, tout particulièrement lorsque nous sommes entre Marocains, d’oublier le Maroc « des quartiers ».
En effet, parmi les nombreux défis qui se posent au Maroc aujourd’hui, celui des quartiers déshérités se fait sentir avec acuité.
Parce que concentrant tous les handicaps : pauvreté , chômage, inflation démographique, manque d’infrastuctures etc, ce Maroc-là nous interpelle avec insistance.
De tous ces handicaps peuvent naître autant de fléaux ; pourtant en émergent talents et potentialités qui ne demandent qu’à s’épanouir. Le Maroc n’est pas –loin s’en faut- un cas isolé en la matière, d’autres pays autrement nantis connaissent des situations identiques…
Bien sûr l’emploi seul sortira la population des quartiers populaires du marasme et tout faire pour y parvenir est indispensable. Pour autant cela ne doit pas nous empêcher d’explorer les autres voies pour arriver à la citoyenneté, au civisme, à l’épanouissement de l’individu. Cela passe par la dignité et son corollaire le respect, par l’éducation et donc l’enseignement, par la responsabilisation et l’apprentissage de la vie en société que permettent l’engagement associatif, la pratique du sport, l’accès à la culture… Dans bien des domaines, ceux qui ont fait la renommée du Maroc, que ce soit dans le sport, le cinéma, la musique… sont nés dans ces quartiers. Il est impératif de (re) donner des perspectives, de remettre en route l’ascenseur social et même si la tâche est ardue, elle est à notre portée !