Transmission : Propreté pour nos quartiers…

Le 5 juin est la Journée mondiale de l’environnement, comme pour toute date importante symboliquement, il s’agit plus de «marquer les esprits»,de «faire prendre conscience» que de penser qu’une journée suffira à elle seule à résoudre les problèmes. Au Maroc, il faudrait que cette journée soit quotidienne pour que les effets puissent s’en faire sentir.
Nos campagnes sont souvent défigurées par les décharges sauvages et tous les sacs plastique que le vent à fait immigrer, nos villes ne valent guère mieux même si -par exemple- Marrakech et Fès ont fait d’énormes progrès en la matière. Dans les villes, ce sont les quartiers populaires qui sont tout particulièrement touchés.
L’absence d’infrastructures, le manque de poubelles, l’insuffisance des moyens de ramassage d’ordures, conjugués à un manque de civisme patent et à la vétusté de certains quartiers ont fait de ces lieux de résidence de véritables dépotoirs. Il est clair que la santé des habitants ne peut qu’en pâtir, que le visage de nos villes ne peut que s’en trouver défigurer et que l’éducation au respect de l’environnement à inculquer aux plus jeunes ne peut avoir que peu de portée, dans un tel contexte. Des ONG, des responsables locaux, des élus… ont commencé à agir pour y remédier, pourtant rien de durable ne pourra se faire sans une prise de conscience et une implication concrète de la population. Pour cela, bien sûr les campagnes d’affichages, les campagnes télévisées sont nécessaires mais la vraie transmission doit se faire via l’école et les parents. Des jeunes des quartiers populaires s’éveillent à cette responsabilité et ont décidé de donner un coup d’envoi à une opération «propreté pour nos quartiers».
Non pas une initiative ponctuelle mais bien plus le début d’une sensibilisation à long terme. Le quartier de Derb Sultan-Fida, terriblement marqué par les nuisances du «Souk Koréa» donnera l’exemple ce dimanche, puisque les jeunes de cette cité, regroupés au sein de l’Association «Mostaqbal Chabab», s’emploieront concrètement à redonner un visage décent à leurs rues. Début d’une nouvelle façon de vivre dans son quartier, début d’une responsabilisation, mise au pied du mur de ceux dont se devrait être la tâche et qui n’ont font rien ! Les nouvelles générations sont à pied d’oeuvre.