Dans un communiqué diffusé lundi, l’association rappelle les engagements pris ainsi que les carences constatées à ce niveau, en insistant sur le fait que la participation à la définition des objectifs et des instruments de la politique de lutte contre la corruption ainsi que la transparence dans son exécution constituent des conditions de base pour sa réussite.
Le communiqué, qui rend compte d’une réunion tenue par le Conseil national de Transparency Maroc samedi dernier à Casablanca, évoque notamment l’engagement relatif à l’organisation d’une concertation préalable sur tous les aspects du plan d’action et en particulier sur la création de l’Instance indépendante chargée de l’investigation, du suivi et de la détection de la corruption prévue par la Convention des Nations Unies contre la corruption signée par le Maroc le 9 décembre 2003 et non ratifiée à ce jour.
L’Instance nationale de lutte contre la corruption doit être l’organe principal de la politique menée dans ce domaine, estime Transparency Maroc qui se réfère aussi bien aux "expériences étrangères réussies" qu’aux termes mêmes de ladite Convention.
L’Association souligne que l’efficacité de cette instance repose principalement sur l’étendue de son mandat et sur les moyens qui lui seront attribués pour mener ses missions "à l’abri de toute influence indue".
Sa composition plurielle, son fonctionnement transparent et la responsabilité de ses organes à l’égard de l’Etat et de l’opinion publique doivent constituer la garantie essentielle de son indépendance, ajoute Transparency Maroc qui émet des réserves à propos du projet gouvernemental et regrette que la mise en oeuvre du plan d’action ne s’accompagne d’un débat de nature à le faire connaître et à renforcer l’efficience et la convergence de ses éléments constitutifs.
L’Association, qui a rappelé n’avoir eu de cesse d’appeler publiquement à un tel débat, exprime également sa crainte que les mesures annoncées ne se réduisent finalement qu’à des "réformes formelles et ineffectives".