Société

Transparency Maroc sonne le tocsin

Intervenant lors d’une conférence de presse à la veille de la Journée nationale de lutte contre la corruption, le secrétaire général de Transparency Maroc, Bachir Rachidi, a déclaré que la campagne de  »moralisation de la vie publique  » et la lutte contre la corruption dans divers départements administratifs, lancée par le gouvernement, reste  » limitée à certains départements  » et ne constitue pas un programme ou une ligne de conduite générale  »qui s’inscriraient dans une perspective stratégique de lutte contre la corruption dans ses diverses manifestations aux plans politique, économique et social  ».
Il a également noté la non-application des circulaires du Premier ministre concernant l’accueil et l’information de la population dans les services publics ainsi que la persistance de la Cour spéciale de justice comme juridiction exceptionnelle  »qui ne traite des affaires de corruption qu’en recevant l’ ordre expresse du gouvernement via le ministre de la Justice.
M. Bachiri a justifié le retrait de son association de la campagne que mène le gouvernement et indiqué que le rapport annuel que Transparency Maroc rendra public fait apparaÃŽtre deux tendances fortes du traitement par la presse du phénomène, a savoir :  »une abondance de l’information concernant les actes de corruption qui touchent aux affaires publiques dans leur dimension locale  » et une  »couverture attentive des grandes « affaires » à l’échelle nationale  ».
De son côté, Nadira Berklil, vice- présidente de l’Association Alte-rnative, qui a travaillé dans le cadre d’une enquête sur le milieu universitaire, a déclaré qu »’ il n’est pas normal que des corrompus continuent leur vie, sans être sanctionnés .
Par ailleurs, pour remédier à ce phénomène, le secrétaire général de Transparency Maroc a préconisé une stratégie centrée sur trois axes dont le premier est la sensibilisation, l’information et la médiatisation, le second consiste en la prévention par l’élimination des foyers de corruption, alors que le troisième concerne  » l’application stricte de la loi et la répression de ceux qui continuent à déroger à la règle ‘ .
En outre, les représentants de la société civile ont estimé qu’ils n’ont pas les outils nécessaires pour légiférer ou réprimer et que cette responsabilité incombe au gouvernement avec la participation de tous les acteurs, soulignant par la même occasion la nécessité de la transparence des prochaines élections.

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