Le président égyptien Mohamed Hosni Moubarak a annoncé, samedi à Syrte en Libye sa décision de libérer les onze Tunisiens arrêtés après des heurts à l’issue de la demi-finale aller de la Ligue des champions Al Ahly-Espérance Tunis au Caire, a-t-on appris de source officielle. Cette décision a été prise à l’issue d’un entretien entre le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali et son homologue égyptien, en marge du Sommet arabe extraordinaire à Syrte, a précisé l’agence gouvernementale TAP. «Les présidents Ben Ali et Moubarak ont souligné la nécessité à ce que le sport contribue au renforcement des relations excellentes de fraternité entre les deux pays et les deux peuples frères», a-t-on ajouté. Onze supporteurs tunisiens ont été arrêtés après des heurts qui ont fait dix blessés parmi des policiers égyptiens à l’issue du match, le 3 octobre, avait indiqué à l’AFP au Caire un responsable du ministère de l’Intérieur. Ce match de demi-finale aller de la Ligue des champions d’Afrique a été marqué par des violences après la victoire des Egyptiens 2-1, selon ce responsable. «Les supporteurs tunisiens ont allumé des fumigènes, ce qui est interdit en Egypte comme ailleurs. Lorsque les policiers ont tenté d’intervenir, les supporteurs ont cassé des sièges avant de les lancer sur le terrain et de s’opposer à la sécurité», avait-il ajouté. La Fédération tunisienne de football (FTF) avait regretté le comportement violent de certains supporteurs tunisiens lors du match et condamné vivement ces comportements regrettables et contraires à l’éthique sportive. La presse tunisienne a fait état de «graves incidents dans les gradins» et évoqué des heurts avec le service de sécurité. Selon Tunis-Hebdo, les incidents ont éclaté au cours du match, lorsque les supporteurs de l’Espérance, répondant aux provocations des supporteurs égyptiens, ont saccagé des sièges et lancé des fumigènes. La demi-finale retour se jouera le 17 octobre au stade de Radès (sud Tunis).