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Tunisie : Vive inquiétude après les événements de Sidi Bouzid

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La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) exprime «sa vive inquiétude face à la situation en Tunisie après les émeutes» survenues dans la région de Sidi Bouzid (sud) à la suite de la tentative de suicide d’un jeune Tunisien, dans un communiqué. Selon la FIDH, les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ont commencé samedi à Sidi Bouzid , «se sont propagés aux villes alentours» et ont «perduré jusqu’au mardi matin». «Plusieurs dizaines de manifestants ont été arrêtés. A ce jour, trois personnes sont toujours détenues par les forces de police tunisiennes», dit dans un communiqué envoyé mercredi soir l’ONG qui demande «la libération des derniers détenus» et «une enquête impartiale». Tout a commencé le vendredi 17 décembre quand Mohammed Bouazizi, 26 ans, vendeur ambulant de fruits et légumes, s’est fait confisquer sa marchandise par la police municipale, n’ayant pas les autorisations nécessaires. «Devant l’impossibilité de récupérer son bien, il a décidé de s’immoler par le feu devant la préfecture. Gravement blessé, il a rapidement été évacué vers un hôpital de Tunis», dit la FIDH. «A la suite de cet incident, des habitants de Sidi Bouzid ont organisé, le jour même, un sit-in pacifique devant la préfecture. Ce rassemblement s’est poursuivi le samedi 18, regroupant toujours plus de personnes. Des heurts ont alors éclaté entre les manifestants et la police, et plusieurs personnes auraient été blessées des deux côtés», poursuit l’organisation. Selon un témoin, les manifestants scandaient des slogans pour réclamer le droit de travailler, en soutien au jeune commerçant diplômé de l’université et seul soutien de sa famille. Les autorités tunisiennes ont affirmé lundi que ces heurts ne représentaient qu’un «incident isolé» et dénoncé leur exploitation à des fins politiques «malsaines». La Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’Homme (LTDH) avait demandé dimanche une «enquête sérieuse». Saluant le mouvement de protestation, le Parti démocratique progressiste (PDP, opposition légale) a appelé à la libération des personnes arrêtées. «Ces événements font écho aux mouvements de protestation sociale qui avaient eu lieu dans le bassin minier de Gafsa (sud-ouest) en 2008, à la suite desquels plusieurs dizaines de personnes avaient été condamnées», conclut la FIDH.

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