Un café avec… Adil Fadili

ALM : Café ou thé ?
Adil Fadili : Un thé à la menthe.

Quel regard portez-vous sur l’évolution du cinéma marocain avec la montée
du PJD ?
Quand je voyage avec mon film, on me pose toujours la question si c’est facile de faire un film avec cette liberté d’expression. Je leur explique que je n’ai jamais eu de problème avec mon film et qu’au contraire il était bien accueilli, il avait même eu le prix national et l’aide du Centre cinématographique marocain. Ils sont encore surpris d’entendre qu’on a un fonds d’aide. Je pense qu’on n’a pas le droit de revenir en arrière en perdant cette liberté et aide. Alors n’importe quel parti qui s’installe au pouvoir, c’est pour avancer.

Votre film «Courte vie» précédera la projection de «La mort à vendre» de Faouzi Bensaidi lors du FIFM. Chose qui a déjà été faite avec Mohamed Achaour à travers «Un film…».  Comment est née cette idée?
 «Courte vie» est sorti avant le film de Achaour et là il passe juste avant le film de Bensaidi, ces deux réalisateurs que je connais et j’aime beaucoup. Cela fait toujours plaisir de partager ce court-métrage qui continue à faire le tour du monde et avoir des prix un peu partout. Cela fait aussi plaisir qu’il soit dans un festival national parce qu’il va être regardé par les grandes stars et partagé avec le public marrakchi.

Vous vous faites pousser les cheveux. Est-ce un effet de mode ?
(Rires). Depuis mon enfance, j’ai toujours eu les cheveux longs. C’est quelque chose de naturel et je les garde toujours.

Votre père vous faisait-il rire quand vous étiez enfant ?
Quand j’étais petit, j’avais ma propre caméra, je le filmais en train de faire des sketchs à la maison. Les jeux qu’on faisait consistaient à reconstituer les pièces de théâtre et faire des parodies. D’ailleurs, on a grandi dans des plateaux de tournage et dans les coulisses du théâtre municipal de Casablanca. C’est ainsi qu’on a intégré le monde artistique avec passion.

Avez-vous de nouveaux projets ?
Je travaille toujours sur ma série «La brigade». Je collabore aussi à l’écriture du scénario d’un long métrage dont je préfère ne pas dévoiler les détails maintenant.