Société

Un dialogue social au goût inachevé

Mardi 27 janvier courant, se tiendra à Rabat, une rencontre entre le Premier ministre et les représentants des principales centrales syndicales du Maroc. A l’ordre du jour de cet événement, la conclusion d’un accord complétant ceux conclus le 30 avril dernier. Il s’agit de la généralisation de la promotion interne sur l’ensemble des catégories socioprofessionnelles de la Fonction publique et du régime indemnitaire dont bénéficie jusqu’à présent 22 % du personnel (les enseignants) à l’ensemble des catégories précitées. En termes de gains immédiats, ces mesures se traduisent par des augmentations des salaires de 300 dirhams pour les agents des échelles 1 à 6, et de 400 à 600 dirhams pour les catégories appartenant aux échelles 7, 8 et 9 ; et ce alors que les accords du 30 avril dernier, limitaient ces majorations à 300 dirhams pour l’ensemble des échelles. Les augmentations seront étalées sur deux ans avec un effet rétroactif, soit à partir du premier janvier 2003. L’enveloppe budgétaire consacrée à cet effet, est de l’ordre de 386 millions de dirhams. Dans une déclaration du gouvernement, annoncée en décembre dernier, il a été établi que conformément au calendrier de la Primature, le mois de janvier sera caractérisé par le règlement définitif de tous les problèmes concernant les décrets d’application des projets en suspens, dont celui des administrateurs et assimilés. Mais, jusqu’à présent, il semble que cette question est en passe d’être traité en dehors des accords qui seront signés le mardi 27 janvier. Une dernière tentative doit être amorcée à la veille de cette date en vue de trouver une solution adéquate et satisfaisante pour l’ensemble des parties concernées, mais , apparemment, cet objectif reste hors d’atteinte dans l’immédiat en raison des divergences de taille qui caractérisent les positions des différents partenaires. Sachant que le gouvernement penche en faveur de l’alignement des augmentations dont doivent bénéficier les administrateurs à celles octroyées aux enseignants. Une proposition qui se traduit par une indemnité de 900 dirhams. Mais, pour les syndicats et le personnel concerné, cette mesure doit, au moins être égale à celle des ingénieurs du secteur ; lesquels bénéficient d’une indemnité de 2000 dirhams. Pour les administrateurs, la proposition gouvernementale constitue une humiliation à leur égard, dans la mesure où leur statut est supérieur à celui des ingénieurs. Les divergences à ce niveau se nourrissent également de la polémique autour du nombre exact de ces administrateurs. Car, au moment où le gouvernement estime que ce nombre est de l’ordre de 41000 personnes, pour les syndicats, le nombre réel et exact de ces personnes est de 14.000, puisque, disent-ils en guise de précision, le chiffre apporté par le gouvernement inclut en son sein des personnes n’ayant pas de rapports directs avec leur secteur. Cela dit, loin de toute euphorie, il y a lieu de signaler le climat qui entoure la conclusion des accords de ce mardi et qui se distingue par une recrudescence de la tension dans certaines régions , notamment suite à la fermeture des entreprises comme c’est le cas pour la ville de Safi, qui connaît depuis quelques jours un sit-in des travailleurs de la société de textiles «CCT».

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