Abordant la situation dans les camps de Tindouf, sinistrés par les pluies diluviennes qui se sont abattues récemment sur cette région du sud ouest algérien, ce nouveau rapport de l’ESISC s’intéresse notamment à l’attitude des dirigeants séparatistes qui ont ignoré ce drame pour se concentrer sur l’organisation de leurs festivités.
Concernant l’aide aux sinistrés, le rapport évoque l’un des pseudo responsables des séparatistes, le dénommé Bouhbini, présumé Président du Croissant Rouge Sahraoui, qui s’en est pris à deux des organisations internationales pourvoyeuses de l’aide dans les camps, le Programme Alimentaire Mondial (PAM) et le Haut Commissariat aux Réfugiés (UNHCR), en les tenant "pour responsable de ce qui peut découler de cette situation critique".
Le rapport cite à cet égard le quotidien algérien "EL WATAN" qui avait rapporté, dans son édition du 23 février, que "plus de 4 712 tonnes de dons humanitaires destinés au Polisario sont bloquées depuis près d’une année dans le ports et aéroports d’Algérie à cause de la situation de paralysie qui caractérise le Croissant Rouge Algérien", et peu importe, comme le souligne le quotidien algérois, qu’une partie importante de ces stocks soit constituée de médicaments et de denrées alimentaires périssables. Mais de cela, M. Bouhini n’a soufflé mot, car les gens du Polisario peuvent attaquer les organisations internationales, mais pas les organisations algériennes.
Le rapport s’intéresse aussi aux tentes fournies par l’aide internationale à la suite des dernières inondations et qui auraient été utilisées pour les festivités des mercenaires, à Tifariti, "une localité inhabitée dans la zone démilitarisée" du Sahara dont l’accès est, en principe, interdit au Polisario, en vertu des accords de cessez-le feu de 1991.
Irrité par le contenu du rapport, le Polisario est allé jusqu’à lancer, début janvier dernier, une opération spamming sur le site de l’ESISC pour contester la teneur du document. "Nous n’avons reçu, sur une durée de plus de six semaines, que quelques dizaines de mails, et encore, presque tous provenaient de la même adresse de messagerie et n’étaient pas signés", assure Claude Moniquet, président du centre.