Coordination
La mise en place prochaine d’un réseau national de laboratoires permettra non seulement de renforcer la cohérence entre laboratoires publics et privés, mais aussi d’optimiser l’utilisation des ressources humaines, techniques et financières.
Le ministère de la santé et de la protection sociale va mettre en place prochainement un réseau national de laboratoires. Dans ce cadre, la direction de l’épidémiologie et de lutte contre les maladies (DELM) a lancé une consultation pour l’élaboration du cadre organisationnel et fonctionnel du Système national des laboratoires de santé en vue de renforcer l’efficacité, la qualité et la gouvernance du système. Dans un contexte marqué par la multiplication des risques sanitaires, qu’il s’agisse d’épidémies émergentes, de zoonoses, de la résistance antimicrobienne ou encore de crises sanitaires globales, la performance du système de santé dépend largement de l’efficacité et de la coordination de ses laboratoires. Or, l’organisation actuelle demeure fragmentée, avec des capacités variables et une coordination insuffisante, ce qui limite l’efficacité et la réactivité, notamment en cas d’urgence. Ainsi, la mise en place de ce réseau permettra non seulement de renforcer la cohérence entre laboratoires publics et privés, mais aussi d’optimiser l’utilisation des ressources humaines, techniques et financières. L’analyse coûts/efficacité y jouera un rôle central: elle guidera les choix en matière de mutualisation des moyens, de rationalisation des investissements et de priorisation des services à développer. Elle servira également de base objective pour l’identification et le renforcement de laboratoires de référence nationaux et régionaux, en fonction de critères d’efficience, de spécialisation et de valeur ajoutée pour l’ensemble du système. La DELM précise que ce réseau doit reposer sur une gouvernance claire et partagée, définissant les rôles et responsabilités de chaque acteur aux niveaux national et régional. Il nécessite également des mécanismes de coordination efficaces pour garantir un pilotage stratégique et opérationnel cohérent. L’intégration systématique de l’analyse coûts/efficacité dans ces mécanismes permettra d’assurer la qualité, la biosécurité et la durabilité des investissements, tout en optimisant leur impact. Enfin, le déploiement du réseau contribuera à aligner le pays sur les standards internationaux et les recommandations en vigueur (OMS, RSI, One Health, ISO, etc.).














