Les femmes ménopausées suivant une thérapie hormonales combinée paraissent avoir un risque nettement accru de cancer avancé du sein et d’en décéder, selon une étude étendue conduite aux Etats-Unis dont les résultats ont été publiés mardi. Ces chercheurs ont analysé les résultats d’une étude clinique ayant porté sur 16.608 femmes âgées de 50 à 79 ans, dont une partie a été traitée avec une combinaison d’oestrogène et un progestatif pendant près de six ans et suivies ensuite durant près de huit ans. Aucune de ces femmes n’avait subi d’hystérectomie. Ils ont constaté que celles ayant suivi une thérapie hormonale avaient deux fois plus de risque de mourir d’un cancer du sein que les femmes qui ont pris un placebo (2,6 pour mille contre 1,3 pour mille). Près de 24% des participantes atteintes d’un cancer du sein et ayant suivi une thérapie hormonale, ont vu leur tumeur se propager dans leurs nodules lymphatiques comparativement à 16% chez celles soumises à un placebo, précisent également les auteurs de cette étude parue dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) daté du 20 octobre. L’analyse révèle enfin que les participantes qui ont eu une thérapie hormonale (oestrogène plus progestatif) avaient un risque accru de 25% d’avoir un cancer avancé du sein comparé à celles du groupe du placebo (0,42% par an contre 0,34% par an) respectivement. Jusqu’alors «les études observationnelles avec quelques exceptions liaient les thérapies hormonales combinées à un accroissement des cancers du sein dotés de caractéristiques favorables à savoir moins avancés et présentant une plus longue survie par rapport aux cancers du sein diagnostiqués chez des femmes ne recourant pas à des thérapies hormonales», observent ces chercheurs.