Société

Un seul centre d’addictologie pour près de 10 mille toxicomanes

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La consommation de drogues continue de faire des ravages à Tétouan et dans les zones avoisinantes. Selon l’Observatoire du nord pour les droits de l’Homme (ONDH), près de 10 mille personnes souffrent d’addiction aux différents types de stupéfiant, alors que «Tétouan ne dispose que d’un seul centre d’addictologie, dont la capacité d’accueil est insuffisante pour faire face à ce grand nombre de toxicomanes», déplorent les membres du bureau dirigeant de l’ONDH à travers un communiqué émis dernièrement.

La même source fait part qu’à Tétouan, la majorité des toxicomanes ne reçoit aucun traitement de son addiction. Et sur l’ensemble des 10 mille personnes dépendant de ces produits illicites dans la ville et ses zones avoisinantes, «seulement 216 toxicomanes bénéficient d’un traitement de substitution par la méthadone au Centre d’addictologie de Tétouan. Tandis que plus de 1.500 autres y sont inscrits sur la liste d’attente», selon le même document.

Il est à rappeler qu’à l’instar des autres villes au Maroc, la toxicomanie à Tétouan touche toutes les catégories sociales, mais à des proportions différentes et selon l’âge. Ce qui a nécessité la tenue de campagnes préventives, en particulier au profit des jeunes et des élèves des établissements scolaires de la ville, qui sont les plus ciblés par les dealers pour l’écoulement de leurs produits illicites. Surtout que les effets de la consommation des stupéfiants sont très graves, entraînant, en plus du chômage, la délinquance, la marginalisation et la désintégration familiale, les différentes maladies infectieuses telles que le sida, les hépatites B et C ainsi que la tuberculose. Il est à noter que l’ONDH a émis, à travers ce communiqué, une série de recommandations en vue de faire face à la recrudescence de ce fléau.

Parmi lesquels, figure, en plus de la tenue de campagnes préventives, le renforcement du personnel médical du Centre d’addictologie de Tétouan. D’autant qu’il ne se compose actuellement que de trois médecins et six infirmiers.

Et en plus de l’insuffisance du personnel soignant, ce centre est confronté à des pénuries de la méthadone, qui est prescrite comme substitut à la drogue. Il en résulte souvent des protestations de la part des toxicomanes à l’encontre de la direction de cet établissement hospitalier, qui est destiné à accueillir, en plus des malades originaires de Tétouan, ceux qui viennent des autres communes avoisinantes, dont Martil, M’diq-Fnideq, Chefchaouen et Oued Laou.

Ce qui a amené l’ONDH à attirer l’attention du ministère de tutelle sur la nécessité de doter ces communes de nouvelles structures pour le traitement des addictions aux différents types de drogue.

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