Le célèbre formulaire E111, utilisé lors des séjours touristiques, sera le premier à être remplacé. Viendront ensuite tous les autres formulaires nécessaires pour des séjours temporaires, détachement professionnel, études, recherche d’emploi, transport routier….
Cette carte, qui sera à terme dotée d’une puce électronique, facilitera à la fois la vie des patients, des prestataires de soins, médecins de ville, hôpitaux, et des institutions de Sécurité sociale, selon la Commission européenne. «La carte sera une garantie de paiement et de remboursement rapide», a assuré un porte-parole.
«Actuellement, il n’y a pas de problème dans l’Union pour les soins eux-mêmes. La E111 permet d’être soigné dans les mêmes conditions qu’un ressortissant du pays. Par exemple, un Français ne paie pas la consultation en Grande-Bretagne ou paie 80 % du coût en Allemagne», a-t-il expliqué.
«Le problème, c’est le remboursement», reconnaît-il. «Avec la E111, c’était long et compliqué. Là, avant même que le Français ne revienne d’Allemagne, la Sécurité sociale sera au courant de ses dépenses».
En raison de la diversité des cartes d’assurance maladie dans l’UE, chaque Etat émettra sa carte dans un format où les données (nom de l’organisme de Sécurité nationale ou numéro de référence) seront « lisibles à l’oeil nu » dans un premier temps, avant d’être contenues dans une puce électronique. «Par exemple, la Grande-Bretagne, qui n’a pas de carte, aura un délai jusque fin 2005 pour créer la sienne. Mais elle devra accepter la carte française dès le 1er juin 2004», a précisé le même porte-parole.
La commissaire européenne chargée des Affaires sociales, Anna Diamantopoulou, a estimé qu’elle constituerait « une nouvelle preuve très concrète de l’existence de l’Europe ». La carte de santé fait partie d’un plan d’action adopté en mars 2002 au conseil européen de Barcelone et destiné à supprimer les principaux obstacles à la mobilité professionnelle et géographique au sein de l’UE.