Dans une déclaration à la presse, mercredi soir, à Rabat, le chef de la diplomatie française, Dominique de Villepin, s’est dit «très ravi» de se retrouver dans sa ville natale, Rabat. «C’est une visite qui a pour moi un sens particulier, chargé de beaucoup d’émotion», a-t-il dit.
«C’est aussi l’occasion, à la demande du président de la République Jacques Chirac, de transmettre le message d’affection et d’estime à S.M. le Roi Mohammed VI» et «une chance de rencontrer le Premier ministre M. Jettou et mon collègue et ami M. Benaissa pour faire le point d’une actualité régionale et internationale difficile», a-t-il ajouté.
Les échanges commerciaux entre le Maroc et la France se sont chiffrés à 52,59 milliards de DH en 2001, avec une balance commerciale en quasi-équilibre, le taux de couverture des importations par les exportations étant de 96,6 % contre 89,2 en 2000, selon le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération. Bien que s’inscrivant en baisse de 5,8 % par rapport à l’année d’avant, ces échanges ont représenté 25,7 % de la valeur globale du commerce extérieur du Maroc, laissant inchangée la position de la France comme premier client et fournisseur du Maroc. Les exportations du Royaume vers l’Hexagone ont atteint 25,84 milliards de DH en 2001, soit 32,2% des exportations totales, contre 26,39 milliards de DH en 2000. Celles-ci se composent essentiellement de biens de consommation, de denrées alimentaires et de demi-produits. Les importations du Maroc à partir de la France se sont établies à 26,75 milliards de DH en 2001, soit 21,6 % des importations totales, contre 29,44 milliards de DH en 2000. Ces achats se composent principalement de biens de consommation, de biens d’équipement, de demi-produits et de produits alimentaires. Les recettes touristiques en provenance de France ont totalisé 7,87 milliards de DH en 2001 (+35,3%) venues s’ajouter aux 14,98 milliards de DH de transferts de fonds effectués par les Marocains établis en France.
Ces transferts représentaient 53,7% du montant total des transferts effectués entre 1998 et 1999, par l’ensemble de la communauté marocaine établie à l’étranger. Ils seraient quelque 890.000 Marocains à vivre en France, en face d’une communauté française établie au Maroc forte de quelque 65.000 personnes.
S’agissant de la coopération financière, l’Hexagone occupe actuellement la troisième place derrière la Banque Mondiale et la Banque Africaine de Développement (BAD). L’aide financière française au Maroc représente 51 % de l’Aide publique au développement.
Un fonds de garantie de 200 millions de francs français, d’une durée de 2 ans, a été mis en place en 1997 pour garantir les crédits bancaires destinés aux PME marocaines. La France contribue pour 18 % du total des fonds MEDA affectés au Maroc.
Pour ce qui est de la dette à l’égard de la France, un accord a été conclu en janvier 1996 portant sur son allégement suivant deux mécanismes, à savoir l’annulation des créances d’un montant de 40 millions de francs français et la cession de créances à des investisseurs français d’un montant de 600 millions FF. Cependant, en dépit de sa position de 2ème partenaire du Maroc en dehors des pays de l’OCDE, la part de la France dans le total des investissements étrangers accueillis par le Maroc, ne dépasse pas 0,16 % des 594,7 milliards de FF qu’elle a investis à l’étranger.