Société

Une démarche qui ne fait pas l’unanimité

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Quinze formations politiques, dont la majorité appartiennent à l’opposition, mais parmi lesquelles se trouvent le Mouvement national populaire (MNP), qui fait partie du gouvernement, et le Parti Al Ahd, qui adhère à l’alliance socialiste, laquelle est une coalition pro gouvernementale, ont jugé nécessaire d’agir dans le sens du soutien de la diplomatie marocaine dans sa lutte pour la défense de l’intégrité territoriale du Royaume. Le 16 octobre 2003, en effet, un communiqué fait part de la participation du Parti de la justice et du développement (PJD) et de l’Union constitutionnelle ( UC), en compagnie du PND ( Parti national démocrate), du Parti pour la démocratie et l’indépendance, du Mouvement démocratique et social (MDS) et d’autres formations partisanes à une série de démarches auprès des ambassades des pays membres du Conseil de sécurité pour faire entendre leurs voix et positions au sujet de la question nationale du Maroc. Les ambassades choisies à cet effet sont donc celles des Etats du Mexique, de la Bulgarie, de la Syrie, du Chili, de la Chine et des Etats-Unis d’Amérique, sachant que la plupart de ces pays sont au fait de ce dossier et le connaissent très bien. Le 24 du même mois, une conférence de presse a été tenue à ce sujet et annoncé le début d’une nouvelle stratégie d’actions. Mais, celle-ci n’a pas eu l’écho attendu pour plusieurs raisons. En effet, les trois grands partis de cette «coalition», soit le MNP de Mahjoubi Aherdane, et les deux principales formations de l’opposition, c’est-à-dire le PJD et l’UC, ont été reçus, officiellement, à la veille des dernières élections dans le cadre des concertations au sujet de la question du Sahara, notamment à la lumière des tractations qui étaient en cours au niveau du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies. La majorité des autres formations n’ont pas été avisées et sont considérées comme étant minoritaires et ne figurant pas dans les rangs des principaux acteurs du champ politique marocain. Leur initiative a été donc interprétée comme une sorte d’exploitation d’une question qui fait l’unanimité nationale à des fins partisanes. Ainsi, et en dépit de sa justesse, cette démarche était gênante pour bon nombre de partis qui s’estiment non concernés, puisque faisant partie du cercle des acteurs avec qui les pouvoirs publics se concertent au sujet de la question nationale ; et ce d’autant plus que ce dossier n’admet guère la manifestation de divergences entre une quelconque opposition et la majorité. Faute d’appui réel, cette démarche est interprétée comme une simple manoeuvre ayant pour principal objectif d’attirer l’attention des autorités et de l’opinion publique sur l’existence de certaines forces minoritaires. D’où la difficulté pour certains d’y prendre distance. Des dirigeants de l’UC ne cachent pas leur malaise à ce sujet et minimisent son impact, mais préfèrent ne pas s’y prononcer ouvertement ; et ce même si leur formation continue de figurer parmi les signataires d’une déclaration datant du début du mois courant et annonçant la volonté d’aller de l’avant dans ce processus.

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