Société

Une femme dans le coaching

© D.R

Avec son cursus riche d’une licence en littérature appliquée et  d’un mémoire de fin d’études sur «Le face à face, manifestation, figuration et rites», Khadija Sansar se heurte tout de suite au désintérêt, manifeste à l’époque, à l’égard de certains thèmes. A l’Institut de journalisme  de Rabat où elle atterrit tout juste après l’Université d’Agadir, elle doit remuer ciel et terre pour trouver un encadrant pour son sujet intitulé «Les attitudes  et les rôles dans les groupes restreints : le cas des journalistes de 2M».
C’était, explique-t-elle, de «l’observation participative», un travail sur la dynamique de groupe. De là lui est venu l’amour du  coaching. «Il faut de tout pour faire un coach», explique celle qui a fait aussi une formation sur le théâtre et a dévoré des kilomètres d’études empiriques en sociolinguistiques. Influencée par Irving Goffman et Pierre Bourdieu, elle se fraye un passage dans l’univers du coaching.
Auparavant, un bref passage par la radio a permis à la future animatrice du Master en MGO à l’ESIG de concilier théorie et pratique. «Tout cela a fait de moi une mordue de l’humain», se rappelle-t-elle avant de laisser tomber: «j’ai pu développer une expérience importante dans la capacité de changer un être». Et de se lancer dans une définition : «coacher une personne c’est la pousser à bien exploiter son énergie apparente et, souvent, à faire naître son énergie latente». C’est là l’objet du coaching, s’exclame-t-elle, exaltée face à un auditoire imaginaire. Pour un coach, la réussite c’est de réunir ses deux énergies pour aider le sujet à réaliser ses objectifs.
Prompte à répondre à  toutes les questions, elle se fait un tantinet rêveuse quand on lui demande le déclic, ce glissement qui l’a conduite de la communication au coaching. C’est une expérience plurielle. La radio, les contacts et surtout les séminaires  de communication administrés pendant deux ans et demi aux licenciés de l’école  Ifiag à Rabat. «C’est là que j’ai découvert ma vraie passion. J’accompagnais les licenciés dans leur changement». Après cet intermède, la native d’Agadir se retrouve parmi une dizaine de candidats postulant pour un poste au ministère de l’Energie et des Mines. Son audace et sa spontanéïté lui ouvrent les portes de ce ministère.
Depuis 2001, Khadija Sansar est formatrice en animation du module communication des organisations à l’Institut Esig, en partenariat avec l’Université de Chicoutimie Canada. Sept promotions sont passées. Plus de 160 personnes sont reparties avec des masters en MGO, déclare madame la coach qui préfère le terme «apprenant» à celui d’«étudiant». Seule certitude, après ses années consacrées à la mission de changer les êtres, «le coaching se fait avec le cœur». Du nom de quelques hauts cadres, venus changer la voix, le regard, la gestuelle, la posture, la prestation orale ou faire du média-training, elle n’en soufflera mot : secret professionnel oblige.

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